L'absence de Lahoud aux obsèques Le Liban a accompli son devoir, estime Baabda

Sur le registre des condoléances ouvert à l’ambassade de Jordanie, le président Lahoud a inscrit : «En mon nom et au nom du peuple libanais, je présente mes plus sincères condoléances au roi Abdallah et au peuple jordanien frère, pour le décès du roi Hussein. Que Dieu lui fasse miséricorde et le reçoive dans son paradis». (Photo Mahmoud Tawil) Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a présenté au téléphone hier ses condoléances au souverain hachémite à la suite du décès de son père, le roi Hussein. Il a aussi exprimé sa sympathie à l’ambassadeur de Jordanie, M. Ammal el-Hammoud. Il n’en demeure pas moins que le président Lahoud aura ainsi réagi tardivement. Du moins, c’est ce qu’on pense dans certains cercles officiels et dans les milieux populaires. Son initiative, estime-t-on, ne saurait faire oublier une absence que beaucoup considèrent comme un faux pas. Dans des milieux diplomatiques, on est même allé jusqu’à souligner que le chef de l’État a commis une «erreur majeure» en s’abstenant de se joindre aux adieux officiels que la communauté internationale a réservés au roi Hussein. À tous ces reproches, une source officielle à Baabda a répondu en indiquant que le Liban a «accompli son devoir» puisqu’il a dépêché une délégation à Amman. Le président Lahoud s’est fait représenter aux obsèques par le vice-président du Conseil, M. Michel Murr, qui a été rejoint dans la capitale jordanienne par l’ambassadeur du Liban William Habib.