Pollution - Tripoli continue de souffrir du manque d'eau Mikati annonce une solution provisoire pour le début de la semaine

Le ministre des Travaux publics, M. Négib Mikati, a annoncé hier que le problème de l’eau polluée à Tripoli pourra être partiellement résolu dès le début de la semaine prochaine. Il a tenu ces propos à l’occasion de la réouverture de la station d’épuration et de pompage de Nabeh Hab, dans la région de Bohsas à Tripoli. Cette station, gravement endommagée lors des événements de 1985 dans la capitale du Liban-Nord, a été finalement réhabilitée, ce qui a permis à M. Mikati de déclarer : «Je crois qu’une solution est proche. Elle aura sans doute des conséquences positives et concrètes à partir du début de la semaine prochaine». Certes, il s’agit là d’un pis-aller en attendant la concrétisation du projet financé par l’Union européenne et qui prévoit la rénovation du réseau hydraulique à Tripoli et dans le Koura. Le prêt de cent millions d’euros permettra au Conseil du développement et de la reconstruction d’exécuter en deux ans le projet en question. En conclusion et comme l’indique M. Mikati lui-même : «Il n’y aura pas de règlement définitif avant deux ans. Nous trouverons entre-temps des solutions provisoires qui permettront d’alimenter les maisons en eau propre». En attendant, les organisations civiles se mobilisent; elles réclament des responsables l’instauration de l’état d’urgence à Tripoli et le déclenchement d’une campagne d’information visant à expliquer aux citoyens les mesures à prendre en vue d’éviter les maladies. Pour l’heure, la municipalité a distribué hier aux habitants 125 000 litres d’eau, ce qui reste toutefois très insuffisant.