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Actualités - CHRONOLOGIE

Destitution - Monica admire toujours le président Le procès tire à sa fin

Au grand soulagement de l’opinion publique américaine, le procès de Bill Clinton au Sénat, qui risque de subir quelques retards en raison des funérailles du roi Hussein, pourrait s’achever dès la semaine prochaine, le président désormais assuré de rester à la Maison-Blanche. Pour ce qui est du témoin-clé dans l’affaire, en l’occurrence Mlle Lewinsky, elle a avoué continuer à «admirer» le président, un an après la révélation de sa liaison avec lui et le scandale qui a suivi. «Avez-vous encore du respect pour le président, admirez-vous toujours le président ?» lui a demandé Ed Bryant, le «procureur» chargé de son interrogatoire, réalisé à huis clos mais dont la transcription a été publiée vendredi dans le journal officiel du Congrès. «Oui», répond sobrement Monica. «Avez-vous toujours de l’estime pour ce qu’il fait pour le pays en tant que président ?» demande M. Bryant ? «Oui», répond encore la jeune femme, agée aujourd’hui de 25 ans. Dans sa déposition, faite à l’hôtel Mayflower à Washington en présence de ses avocats, de ceux de la Maison-Blanche et de deux sénateurs – un républicain et un démocrate – Monica Lewinsky se montre tour à tour précise dans ses réponses, anxieuse de n’avoir pas à évoquer les détails sexuels de sa liaison, mais défensive lorqu’il s’agit de parler de sa relation avec quelqu’un «que je voyais plus comme un homme que comme un président». Aucune nouvelle révélation ne ressort de cette déposition – son 23e interrogatoire sous serment – et la jeune femme, qui habite aujourd’hui la Californie, se contente, pour l’essentiel, de confirmer ses dires précédents. La déposition est interrompue à plusieurs reprises par les avocats qui font objection à certaines questions tandis que Monica Lewinsky conserve un sens de l’humour, répondant parfois du tac-au-tac au «procureur». «Nous allons devoir parler de certaines choses pendant huit heures, ou bien rentrer chez nous», lance en début d’audition le «procureur» républicain. «Ça serait une bonne idée», répond Monica déclenchant les rires des participants. À un autre moment, M. Bryant se reprend et déclare sur le ton de la plaisanterie qu’il fait maintenant lui-même objection à ses propres questions. «Hum, nous les acceptons», répond Mlle Lewinsky sur le ton du juge s’adressant à un avocat. Les «procureurs» et les avocats du président utiliseront des extraits vidéos de cette déposition pour présenter leurs arguments à la reprise du procès au Sénat samedi matin. Pour la première fois, le public américain pourra enfin aujourd’hui voir Monica Lewinsky parler de sa liaison avec Bill Clinton au procès de destitution au Sénat, mais ce sera par vidéo interposée. Autant par lassitude face à l’absence de nouvelles révélations que pour éviter l’apparence d’un «procès-spectacle».
Au grand soulagement de l’opinion publique américaine, le procès de Bill Clinton au Sénat, qui risque de subir quelques retards en raison des funérailles du roi Hussein, pourrait s’achever dès la semaine prochaine, le président désormais assuré de rester à la Maison-Blanche. Pour ce qui est du témoin-clé dans l’affaire, en l’occurrence Mlle Lewinsky, elle a avoué...