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Actualités - REPORTAGES

De la radioprotection à l'examen du fer et de l'acier(photo)

Le Centre de l’énergie atomique a plusieurs activités. M. Mahmoud Nasreddine, son directeur, explique : «Les techniques atomiques et nucléaires peuvent être utilisées pour analyser des échantillons d’eau, d’air, de sol, d’aliments, etc». «Elles sont donc utiles notamment pour les études environnementales», dit-il. Existe-t-il une coopération dans ce cadre entre le Centre et le ministère de l’Environnement ? «Malheureusement non, il n’existe pas vraiment de contacts entre nous, déclare-t-il. Nos analyses bénéficient à des chercheurs universitaires ou au secteur privé. Nous nous chargeons notamment de délivrer des certificats d’exportation (qui assurent que le degré de rayonnement n’est pas supérieur à la moyenne admise). Nous avons un équipement de pointe, surtout dans le domaine des métaux lourds et des éléments radioactifs». L’autre domaine qui intéresse le centre est celui de la radioprotection. «Il s’agit de la protection des personnes et de l’environnement contre les dangers des rayonnements ionisants (rayons X et rayons d’origine nucléaire), explique M. Nasreddine. Il s’agit surtout des techniciens qui travaillent sur des équipements nucléaires. Nous aidons plus de mille personnes à se protéger des rayons, la plupart d’entre elles évoluent dans le secteur hospitalier». D’autre part, le gouvernement a récemment chargé le centre d’examiner l’acier et la ferraille importés pour la construction. Si ces matières sont contaminées avant d’être incorporées à une construction, elles risquent de nuire à l’organisme des personnes habitant un endroit donné et peuvent même causer des leucémies à long terme. On se demande pourquoi une telle surveillance n’a pas été imposée avant cette frénésie de l’immobilier qu’a connue le Liban… Le centre a-t-il entamé ses activités ? «Nous n’avons pas encore mis en place le système de surveillance de la ferraille importée parce que le ministre de l’Économie a accordé un sursis de quelques semaines aux importateurs, dit M. Nasreddine. De plus, j’ai bien peur que nous n’ayons pas un nombre suffisant d’inspecteurs pour surveiller les trois ports». Y a-t-il un pareil projet pour le contrôle de la nourriture ? «Pour cela, nous attendons l’adoption du projet de loi, sans lequel nous n’avons pas autorité pour agir», fait-il remarquer. Une autre activité menée par le centre consiste en l’inventaire des installations nucléaires effectué à la demande du gouvernement. Il s’est avéré qu’il existe dans le domaine hospitalier (le plus grand utilisateur) deux centres de thérapie par le cobalt, sept ou huit accélérateurs (pour la thérapie du cancer) et 23 centres de médecine nucléaire. «Nous attendons une décision émanant du Conseil des ministres qui nous chargera de délivrer des permis d’importation des matières radioactives, surtout dans le domaine hospitalier», affirme à ce propos M. Nasreddine. Qu’en est-il des déchets nucléaires produits par ces équipements ? «Il ne s’agit pas d’un problème important au Liban, souligne M. Nasreddine. Pour l’instant, ces déchets sont stockés en lieu sûr, jusqu’à ce que leur radioactivité se dissipe».
Le Centre de l’énergie atomique a plusieurs activités. M. Mahmoud Nasreddine, son directeur, explique : «Les techniques atomiques et nucléaires peuvent être utilisées pour analyser des échantillons d’eau, d’air, de sol, d’aliments, etc». «Elles sont donc utiles notamment pour les études environnementales», dit-il. Existe-t-il une coopération dans ce cadre entre le...