Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France - Un premier projet d'adduction d'eau à Jezzine Le Liban fait désormais partie des zones de solidarité prioritaires(photos)

Depuis hier, le Liban fait partie des «zones de solidarité prioritaires» de la France. À l’occasion de la visite au Liban du ministre français des Affaires étrangères, le Liban et la France ont en effet signé deux conventions officialisant une relation qui date en réalité du 28 janvier 1999. La première des deux conventions porte sur l’établissement d’une antenne de l’Agence française de développement (AFD) au Liban, la Proparco, l’autre sur le financement du réseau d’adduction d’eau potable de la région de Jezzine (Sud), évacuée au printemps dernier par l’ALS. Produits financiers applicables L’appartenance aux «zones de solidarité prioritaires» (ZSP) de la France se fera directement par le biais de l’Agence française de développement, un outil de la coopération française voué au soutien à des projets de petite et moyenne dimension. Elle pourra se faire aussi indirectement, par le biais de la filiale locale de l’AFD, la Proparco. Selon la convention signée hier, le Liban appartient désormais à la catégorie n°4 de l’OCDE (dont le PNB est supérieur 3 125 USD/hab.). L’AFD interviendra donc en faveur de l’État libanais et des collectivités publiques sous forme de prêts comportant un élément don de 25 %. Aux conditions actuelles, la configuration retenue combine une durée de 10 ans avec une période de différé de deux ans et un taux d’intérêt de 3,5 % l’an. Conformément aux principes définis par l’arrangement d’Helsinki, ces financements sont en aide déliée. Sa filiale Proparco pourra concourir au financement du secteur privé par : l l’octroi de lignes de crédit aux banques privées de la place ; l de prêts directs ou d’intervention en fonds propres dans les entreprises ; l de garanties d’emprunts ou d’émissions obligataires ; l la participation au montage de financement de projet avec recours limités (project finance), notamment sous forme de CET (BOT). Dans un premier temps, le ministère des Ressources hydrauliques et électriques a fixé à 6,1 millions d’euros le montant global d’un programme d’urgence établi à la demande de l’AFD. Une première décision de financement, pour un prêt de 2 millions d’euros, en faveur du réseau d’adduction d’eau potable de Jezzine, a été prise le 7 octobre dernier. L’activité du groupe en 1999 Ce programme d’urgence comprend : l les études techniques détaillées des travaux ; l les travaux de première urgence pour la distribution d’eau potable, à savoir, la réhabilitation des sources et d’une partie de l’adduction principale, la protection des captages et la remise en état des réservoirs, des stations de pompage et des réseaux primaires et secondaires ; l l’amélioration de l’exploitation des réseaux. Le financement est accordé à l’État libanais. La mise en œuvre sera assurée par le Conseil du développement et de la reconstruction. Impact du projet La maîtrise d’œuvre sera confiée à un bureau d’études recruté par appel d’offres international. Les fournitures et les travaux seront confiés à des entreprises locales à l’issue d’appels d’offres. La population du caza de Jezzine, bénéficiaire du projet, est estimée à 150 000 habitants et devrait croître avec le retour des déplacés. Cette zone est particulièrement défavorisée en termes de niveau de vie et d’équipement en infrastructures économiques et sociales. Le principal impact du projet est d’améliorer le service de l’eau potable aux populations de la région concernée. En outre, il devrait conduire à une amélioration significative de la gestion des réseaux. En outre, ces actions d’amélioration devraient contribuer à une réduction des niveaux de fuite sur les réseaux. Pour les prochaines années, l’AFD poursuivra ses interventions dans le secteur de l’eau et de l’assainissement (cycle de l’eau) en accompagnant des nécessaires évolutions institutionnelles. L’AFD interviendra en accord avec le plan de développement quinquennal et du programme national de développement intégré du Liban-Sud. Elle souhaite concourir à la lutte contre la pauvreté dans les zones les plus défavorisées par la promotion du développement rural du pays, notamment par le financement de projets d’irrigation et l’appui à des opérations de modernisation agricole. L’AFD pourrait s’intéresser, si le contexte institutionnel le permettait, au financement du développement municipal. Les différentes entités du groupe AFD pourraient ainsi s’associer aux réflexions et à la mise en œuvre de programmes de développement urbain à Beyrouth ou dans les villes de l’intérieur. Proparco instruira la mise en place d’autres lignes de crédit aux banques du secteur privé et serait disposée à étudier des opérations en financement direct dans le processus de privatisation ou de modernisation de l’économie libanaise. L’AFD doit évaluer prochainement un second projet concernant l’alimentation en eau potable de Tripoli, la deuxième ville du pays. Par ailleurs, le conseil d’administration de Proparco doit examiner l’octroi d’une ligne de crédit en faveur d’une banque libanaise. L’AFD assure par ailleurs la gestion et participe à l’instruction de financements du Fonds français pour l’environnement mondial en faveur d’initiatives de l’État libanais ou de partenaires privés dans trois des quatre domaines d’intervention du FFEM : protection de l’ozone, lutte contre l’effet de serre et gestion des eaux internationales.
Depuis hier, le Liban fait partie des «zones de solidarité prioritaires» de la France. À l’occasion de la visite au Liban du ministre français des Affaires étrangères, le Liban et la France ont en effet signé deux conventions officialisant une relation qui date en réalité du 28 janvier 1999. La première des deux conventions porte sur l’établissement d’une antenne de...