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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Sans le Golan, les détenus et les réfugiés, la solution serait vide de contenu Lahoud insiste sur le caractère global de la paix (photo)

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a insisté hier auprès du ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine qu’il a reçu au palais de Baabda sur le caractère «global» et «indivisible» que doit avoir, selon lui, la paix au Proche-Orient, y compris le retrait israélien du Liban-Sud. «La position du Liban à l’égard du processus de paix est très claire et basée sur des principes connus, dont l’essentiel est l’unité des volets libanais et syrien pour la réalisation d’une paix juste et globale», a déclaré le chef de l’État à M. Védrine, selon un communiqué du palais présidentiel publié à l’issue de l’entretien. Après avoir souligné que la paix devait être «indivisible», M. Lahoud a estimé que «tout projet de retrait israélien du Liban-Sud sans un retrait du Golan, la libération de tous les détenus (dans les prisons israéliennes), et la garantie du droit des réfugiés palestiniens au retour ne serait qu’une fuite en avant et une solution vide de contenu, aussi éloignée que possible du concept d’une paix juste et globale». Pour sa part, le chef du gouvernement Sélim Hoss, qui a ensuite reçu M. Védrine au Sérail, a indiqué à la presse que ses entretiens avec le chef de la diplomatie française, qu’il a qualifiés de «très positifs», lui avaient permis de réaffirmer «l’indissociabilité des deux volets libanais et syrien» du processus de paix. M. Hoss a ajouté que l’échange de vues lui avait permis d’assurer à son hôte français qu’«en cas de reprise prochaine des négociations, le Liban soulignera son attachement au contenu de la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies, c’est-à-dire qu’il n’acceptera pas moins qu’un retrait israélien de tout le territoire libanais jusqu’aux frontières internationalement reconnues». «Nous avons également évoqué la question des réfugiés palestiniens en insistant sur leur droit de retour dans leurs foyers et nous avons écouté l’évaluation de M. Védrine relative aux efforts déployés pour la reprise des pourparlers de paix et les obstacles qui continuent d’empêcher leur reprise jusqu’à ce moment», a indiqué M. Hoss. Le Premier ministre a encore précisé que le ministre français lui a dit qu’il comprenait la position libanaise à l’égard du processus de paix et l’attachement du Liban au droit au retour des réfugiés palestiniens. M. Védrine devait enfin être reçu par le président du Parlement Nabih Berry. Ce dernier a souligné devant son interlocuteur que l’offre de retrait du Liban-Sud faite par Israël ressemblait davantage à une «menace» qu’à un «cadeau» et que les implications de cette menace ont commencé à apparaître sur le terrain avec la multiplication des raids et des survols de l’aviation israélienne. M. Berry a réaffirmé d’autre part que le Liban «ne voulait ni ne pouvait fournir des garanties (à Israël) que dans le cadre d’un accord de paix global et juste». Le chef de la diplomatie française était arrivé tôt dans la matinée au Liban par la route, en provenance de la Syrie, où il avait eu la veille des entretiens avec les hauts dirigeants syriens. Après un détour par Baalbeck, M. Védrine, accompagné d’une importante délégation, s’est rendu à Baabda, puis au Sérail et enfin chez M. Berry à Aïn el-Tiné. En début de soirée, il a tenu une conférence de presse au Centre culturel français avant de prendre part à une réception à la Résidence des Pins. Il s’est ensuite envolé pour Le Caire, dernière étape de sa tournée dans la région.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a insisté hier auprès du ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine qu’il a reçu au palais de Baabda sur le caractère «global» et «indivisible» que doit avoir, selon lui, la paix au Proche-Orient, y compris le retrait israélien du Liban-Sud. «La position du Liban à l’égard du processus de...