Processus de paix - Arafat réticent à l'idée d'un sommet en janvier Barak refuse le gel de la colonisation

Même s’ils ont mis en place à Oslo toutes les modalités de la phase finale des négociations sur le statut final des territoires, Israéliens et Palestiniens sont loin d’avoir surmonté les énormes difficultés qui devraient être aplanies dans un délai d’un an pour permettre la naissance et la viabilité d’un État palestinien. Ainsi, outre le statut de Jérusalem qui divise toujours les deux parties, le Premier ministre israélien Ehud Barak a écarté lors du sommet dans la capitale norvégienne la possibilité d’un gel de la colonisation juive et rejeté une demande explicite faite à ce sujet par le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. M. Barak fait valoir à ce propos que la construction de nouveaux logements, qui ne pourront pas être achevés avant deux ans, n’aura pas de conséquence sur le statut des territoires puisque celui-ci devrait être tranché d’ici à l’an 2000. Presque tout reste donc à faire avant février prochain où un accord-cadre définissant les grandes orientations de l’accord final devra être adopté avant le paraphe du document définitif en septembre de l’an 2000. Conscient que ce court délai ne joue pas en sa faveur, M. Arafat a exprimé, quant à lui, ses réticences quant à la convocation d’un nouveau sommet en janvier à Washington en présence de MM. Clinton et Barak. «Il faudrait pouvoir au préalable, a-t-il dit, se mettre d’accord sur l’ordre du jour d’une telle rencontre».