Vie politique - Hariri rencontre Bachar el-Assad puis le chef du PSP Joumblatt : prêt au dialogue avec le chef de l'Etat (photo)

L’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri a recontré hier à Chtaura le colonel Bachar el-Assad, fils du président syrien Hafez el-Assad, avec qui il a déjeuné. Était également présent le chef des services de renseignements syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan. Aucune information n’a filtré sur les sujets abordés. De retour à Beyrouth, M. Hariri a reçu le député Walid Joumblatt, qui était accompagné de son conseiller Ghazi Aridi. À l’issue de la réunion, M. Joumblatt a déclaré qu’elle avait servi à passer en revue les récents développements. Il a ajouté : «Au début de l’année, nous avions formé avec M. Hariri un mouvement d’opposition, dans le dessein d’améliorer les conditions politiques. Cela ne signifie nullement un état de guerre ouverte. Nous sommes pour le dialogue et je suis persuadé que la rencontre avec le président Lahoud constitue l’amorce d’un dialogue positif. Si le régime le souhaite, nous sommes disposés à dialoguer sur certains sujets primordiaux, pour aboutir à une amélioration des conditions politiques et socio-économiques». À la question de savoir s’il s’attendait à voir le dialogue s’étendre à d’autres sujets que le retour des déplacés, M. Joumblatt a répondu que le régime avait finalement décidé d’appliquer le plan initialement mis au point par M. Hariri. Et d’ajouter : «S’ils désirent ouvrir d’autres dossiers, nous n’y voyons aucun inconvénient, mais je préfère que le dialogue soit restreint au chef de l’État uniquement». M. Joumblatt a également refusé tout dialogue avec le chef du gouvernement, «dont rien de positif n’a émané jusqu’à présent». «Nous avons toujours été la cible de campagnes de dénigrement et de diffamation orchestrées par des services d’information. Il est donc préférable que j’évite de traiter avec le gouvernement», a-t-il estimé. D’autre part, M. Hariri a reçu l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield pour un tour d’horizon des derniers développements. Dans une déclaration faite à la presse à l’issue de la réunion, M. Satterfield a affirmé : «Nous souhaitons voir des progrès se réaliser au plus vite entre la Syrie, le Liban et Israël, comme l’a clairement dit le président Clinton à Oslo. Le chef de l’Exécutif US s’est déclaré prêt à entreprendre une initiative privée et à jouer un rôle efficace à ce niveau, mais cela requiert que toutes les parties concernées fassent preuve de sérieux dans les jours et les semaines à venir».