France-Liban - Le ministre français des AE est attendu vendredi Hubert Védrine évoquera la question des réfugiés palestiniens

Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a indiqué hier qu’il évoquera la question sensible des réfugiés palestiniens au Liban lors de ses prochains entretiens à Beyrouth. «Il est tout à fait clair que je vais poser cette question, et j’ai l’intention d’en parler», a-t-il dit lors d’un petit déjeuner de presse, à Paris, à quelques jours de sa visite à partir de jeudi à Damas, Beyrouth et Le Caire. Quelque 367 000 réfugiés palestiniens, selon les chiffres de l’Onu, vivent aujourd’hui au Liban, dont moins de la moitié dans douze camps. La question de ces réfugiés est devenue une priorité absolue pour les autorités, qui craignent leur implantation définitive et redoutent les conséquences d’une telle éventualité sur le délicat équilibre intercommunautaire. Plus généralement, le sort des quelque 3,5 millions de réfugiés palestiniens recensés par l’Onu est inscrit à l’ordre du jour des négociations palestino-israéliennes sur le statut final qui ont officiellement démarré hier à Ramallah (Cisjordanie). Cette question est «évidement un des problèmes qui sera à résoudre», a dit Hubert Védrine. «De même que nous ne croyons pas que l’on puisse obtenir un règlement israélo-syrien sans traiter de la question libanaise, je ne pense pas que l’on puisse parvenir à un règlement israélo-syro-libanais en faisant l’impasse sur la question des réfugiés palestiniens au Liban. On ne peut faire non plus un accord israélo-palestinien au détriment des Libanais», a-t-il poursuivi. «Cependant, a-t-il insisté, si on veut arriver à un véritable accord d’ensemble, une vraie solution juste et durable, si on veut se rapprocher de ce Proche-Orient en paix, il ne faut pas laisser de bombe à retardement». Tout en soulignant qu’on n’en était pas là dans l’immédiat, M. Védrine a indiqué que cette question sera nécessairement examinée «dans la phase la plus intense et la plus décisive des négociations». «Nous sommes tout a fait prêts à les aider en réfléchissant avec eux», a-t-il conclu. M. Védrine a tenu ces propos à l’occasion du lancement d’une nouvelle association de journalistes arabes travaillant à Paris Arabies Press Club. Le ministre français est attendu vendredi au Liban, après Damas.