Israël - palestiniens - Arafat reçu hier à l'Elysée Les négociateurs s'attaquent aux racines du conflit(photo)

Alors que Yasser Arafat et Ehud Barak vont se réunir aujourd’hui à Paris en marge du congrès de l’Internationale socialiste, Israéliens et Palestiniens ont lancé hier les négociations sur le statut final de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, soulignant d’emblée l’étendue du fossé qui les sépare et «l’énormité» des problèmes à résoudre pour mettre fin à un conflit vieux de cent ans, les deux parties ayant réaffirmé des positions diamétralement opposées sur la plupart des questions. Ces pourparlers, qui débutent avec plus de trois ans de retard sur le calendrier des accords d’Oslo de 1993, devraient déboucher l’an prochain sur la création d’un État palestinien, mais sa superficie et ses frontières feront l’objet de tractations qui s’annoncent féroces. D’ailleurs une polémique virulente s’est déjà développée sur l’interprétation de la résolution 242 des Nations unies votée en novembre 1967. Le Premier ministre israélien a provoqué l’ire de Yasser Arafat et de la Ligue arabe en estimant que cette résolution qui exige le retrait d’Israël des terres arabes occupées ne s’appliquait pas aux territoires palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, mais seulement aux États souverains, comme l’Égypte et la Syrie. «Il faut que M. Barak se rappelle que nous avons conclu l’accord d’Oslo sur la base de la résolution 242», a déclaré le chef de l’Autorité palestinienne à sa sortie hier de l’Élysée où il s’était entretenu de la question avec le président Jacques Chirac.