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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Environnement - A chaque libanais son cèdre afin d'encourager le reboisement Un projet audacieux pour sauver deux sites célèbres (photos)

Une conférence sur les cèdres de Becharré et la vallée de la Qadisha a eu lieu au Rizk Plaza de Broumana à l’initiative du comité des Amis de la forêt des Cèdres. Ayant pour thème“ L’histoire dans la géographie”, la conférence a été axée sur deux lignes directrices : le projet visant à reboiser la forêt des Cèdres et le lien entre l’environnement géographique et l’évolution historique du secteur en question. Les deux conférenciers, MM. Bassem Geagea et Riad Keyrouz, respectivement président et secrétaire général du comité des Amis de la forêt des Cèdres, ont présenté un exposé portant sur la région et les projets envisagés par le comité. M. Geagea a notamment évoqué les particularités et l’importance des cèdres en tant qu’arbres. Il s’est attardé sur la situation actuelle des cèdres du Liban, qui n’occupent aujourd’hui qu’une superficie de 2 300 hectares. Il est évident que les cèdres de Becharré sont les plus importants et les plus connus du pays. Le comité propose un plan de pépinière permettant d’augmenter le nombre d’arbres. Ce projet consiste à faire «adopter» un cèdre jusqu’à ses 18 ans, son âge adulte. La personne concernée doit payer une petite somme d’argent, tous les ans, assurant ainsi à l’arbre les soins dont il a besoin. Cette «adoption» permet à la personne qui s’en charge de mettre une plaque à son nom sur l’arbre et de «léguer» celui-ci à ses descendants. “À chaque citoyen son cèdre”, est le thème du projet du comité. Les souscriptions débuteront dans un mois, et le comité espère que les intéressés seront nombreux et donneront au Liban le luxe de revoir des cèdres sur ces montagnes. La transfiguration du Christ M. Keyrouz a ensuite expliqué comment, dans l’histoire, les cèdres sont mentionnés comme lieu de la transfiguration du Christ. Il s’est attardé sur l’historique de la vallée de la Qadisha forgée par une géographie et modifiée par elle. Il a expliqué, par exemple, comment, à cause des nombreuses grottes, elle servait de refuge aux habitants pendant de longues périodes. Ensuite, M. Keyrouz a souligné le caractère, de tout temps, religieux de cette vallée : n’est-elle pas nommée la vallée sainte ? Un surnom qui lui sied bien, surtout que le pape vient de la déclarer «Lieu Saint» au même titre que Jérusalem. Pour ce qui est de l’état actuel de la vallée et de la forêt des Cèdres, M. Keyrouz a relevé certains problèmes majeurs. Il s’agit de l’absence de gardiens dans ces deux sites fraîchement inscrits sur la liste du patrimoine mondial comme paysages culturels. Les municipalités des villages entourant la vallée ne font pas montre de suffisamment d’esprit de coopération alors que le projet de sauvegarde de ces sites est mené en commun entre ONG et municipalités. Pourtant les habitants des villages sont devenus plus vigilants : ils ne jettent plus les ordures dans la vallée. Un progrès énorme par rapport à une habitude enracinée depuis une dizaine d’années. Mais le problème du manque de gardiens reste majeur car il empêche l’entretien de la vallée, notamment par rapport à la question des ordures. Ce problème devient urgent en été avec le nombre croissant de touristes qui visitent la vallée et la forêt tous les week-ends. «Leur nombre dépasse les centaines par jour, tous motorisés. Alors la pollution, à différents niveaux, touche les plantes, souvent rares, de la vallée», déplore M. Keyrouz. «Pour conserver la beauté de la vallée et lui donner le temps de reprendre son rythme écologique, et nous donner le temps de nous organiser et mettre des plans de gestion, on compte la fermer au public pendant un an, au moins», souligne M. Keyrouz. De toute façon, fermer cet endroit saint au public devra attendre la fin de l’été.
Une conférence sur les cèdres de Becharré et la vallée de la Qadisha a eu lieu au Rizk Plaza de Broumana à l’initiative du comité des Amis de la forêt des Cèdres. Ayant pour thème“ L’histoire dans la géographie”, la conférence a été axée sur deux lignes directrices : le projet visant à reboiser la forêt des Cèdres et le lien entre l’environnement géographique...