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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Conférence - Lancement d'une action préventive Sur 1000 naissances, 28 nouveau-nés meurent chaque année au Liban

Le ministre de la Santé, Karam Karam, a annoncé hier, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux du ministère, le lancement du projet d’études statistiques organisé avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en collaboration avec la Société des gynécologues et des pédiatres et qui a pour objectif d’évaluer l’état de santé des mères en période de grossesse, de déterminer les conditions d’accès aux soins pour les femmes enceintes et leurs nouveaux nés, en tenant compte des problèmes économiques et sociaux constatés dans différentes régions libanaises. Les résultats de ce programme, qui débute en novembre prochain et qui est entrepris sur une échelle nationale, notamment dans les régions sensibles du Akkar, du Hermel, de Baalbeck et de Sir el-Dennieh, permettront dans une seconde étape l’élaboration d’une politique sanitaire nationale. Cette politique sera ultérieurement appliquée dans le but de réduire le nombre des mortalités néonatales, en asseyant d’éliminer les complications associées à la grossesse et à l’accouchement. Notons qu’une déclaration commune sur la réduction de la mortalité maternelle publiée récemment par des organisations onusiennes, parmi lesquelles figurent l’Organisation mondiale de la santé ( OMS), le Fond des Nations Unies pour la population (Fnuap), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la Banque mondiale, a fait état de la mort de 600 000 femmes chaque année à cause des complications associées à la grossesse et à l’accouchement. Cette déclaration commune révèle, en outre, que ces mêmes complications entraînent la naissance de trois millions d’enfants mort-nés et le décès de trois autres millions de nouveau-nés. Cette mortalité néonatale résulte le plus souvent de soins insuffisants ou inadaptés pendant la grossesse ou au cours de l’accouchement et des premières heures de vie. Le Liban a, dans ce sens, marqué une évolution timide, du fait qu’en 1999, et sur un total de 1 000 naissances, 28 cas de décès de nouveau-nés ont été recensés par le ministère de la Santé contre 35 cas enregistrés en 1990. «La réduction de la mortalité infantile au Liban est sûrement due à la réussite du programme national d’immunisation globale», a déclaré, dans son intervention, le ministre de la Santé. Il reste à souligner que cette campagne, pratiquée sur tout le territoire libanais et parrainé par le ministère de la Santé sous la supervision de l’Unicef et de l’OMS, a bénéficié de la collaboration du ministère des Affaires sociales et de celle des Associations de la société civile et du secteur médical privé. La surveillance médicale Un recensement effectué à l’échelle nationale sur l’état de la mère et de l’enfant en 1996 a démontré que 76 % des morts néonatales sont survenues dans le premier mois après la naissance tandis que 46 % des nourrissons sont décédés au cours de la première semaine post-natale. De ce fait, le programme de prévention et de coopération établi entre le ministère de la Santé et l’Unicef et qui s’étend sur cinq ans (1997- 2001) doit catégoriquement prendre en considération les raisons qui engendrent des issues défavorables aux grossesses, tant pour les femmes que pour leurs nouveau-nés. Il apparaît, en outre, que, encore de nos jours, 3,6 % des naissances sont pratiquées par des sages femmes dans les maisons, alors que 9 % des accouchements se font dans des cliniques privées et non dans des hôpitaux. De ce fait, il faut absolument améliorer l’accès à des services de santé maternelle de qualité. Tous les accouchements doivent se dérouler sous la surveillance d’un professionnel qualifié et les soins essentiels doivent être disponibles si des complications obstétriques surviennent. Surtout que, dans la «déclaration commune» des Nations unies, on note que seulement 53 % des accouchements dans les pays en voie de développement se déroulent en présence d’un médecin et que 40 % ont lieu dans un hôpital ou un centre de santé. En effet, des statistiques données par l’OMS montrent que la Sierra Leone détient le record de la mortalité maternelle : 1 800 décès pour 100 000 accouchements. C’est en Islande et au Luxembourg que les choses se passent le mieux : à peine un décès pour 100 000 accouchements. La France vient loin derrière avec 18 décès pour 100 000 accouchements. En ce qui concerne la mortalité infantile dans l’Hexagone, elle est évaluée à 8,3 décès pour 1 000 naissances. Ce qui est bien inférieur aux 28 décès dénombrés au Liban. Pour conclure, notons que les frais du projet d’étude statistique mis en œuvre par le ministère de la Santé ont été évalués à 127 millions de LL, parmi lesquels 78 millions de LL seront versés par l’Unicef.
Le ministre de la Santé, Karam Karam, a annoncé hier, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux du ministère, le lancement du projet d’études statistiques organisé avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en collaboration avec la Société des gynécologues et des pédiatres et qui a pour objectif d’évaluer l’état de santé des mères en...