Attentat de Tripoli : vague de condamnations

Alors que l’enquête sur l’attentat contre l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes à Tripoli se déroule dans la plus grande discrétion, les déclarations se poursuivent, condamnant cet acte et réclamant le châtiment des criminels. De Paris où il se trouve actuellement, le député Maurice Fadel a appelé les forces de l’ordre à «travailler nuit et jour afin de démasquer les coupables». Dans sa déclaration, M. Fadel a affirmé que l’attentat «ne peut être l’œuvre d’un Libanais ou d’un croyant, car il est impossible à un croyant de s’attaquer à l’une des maisons de Dieu. De tels messages, qui nous sont envoyés par nos ennemis, ne peuvent que raffermir notre attachement à la convivialité et à l’unité de notre pays, ainsi que notre appui total au président de la République qui œuvre pour la réalisation de l’État de droit et des institutions». De son côté, dans une conférence de presse tenue hier place de l’Étoile, le député Khaled Daher a fermement condamné l’attentat qu’il a considéré comme étant l’un des maillons d’une chaîne visant à porter préjudice au Liban. «Ce lâche attentat n’est ni le premier ni le dernier à être ourdi et exécuté par les sionistes. Il vise à ébranler la sécurité et la stabilité du pays», a-t-il ajouté, avant de conclure en invitant opposants et loyalistes à unir leurs efforts «pour lutter contre les complots tramés contre le Liban». Toujours sur le même plan, une délégation de la Jamaa Islamiya, conduite par le responsable politique local Abdallah Babti, a visité hier l’évêché grec-orthodoxe de Tripoli pour condamner l’attentat «qui porte les stigmates de l’ennemi sioniste». Rappelons que l’évêque grec-orthodoxe de Tripoli Mgr Élias Korban avait révélé qu’une bombe de faible puissance avait explosé mercredi dernier, soit quatre jours avant l’attentat de dimanche, dans l’église de la Sainte-Vierge, à Aassoun, à 30 kilomètres à l’est de Tripoli.