Liban-Bulgarie Berry : les arabes doivent renforcer la coopération entre eux (photo)

À l’occasion de sa visite officielle en Bulgarie entamée lundi, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry a rencontré hier les chefs des missions diplomatiques arabes accrédités à Sofia. Devant eux, il a notamment souligné la volonté des Libanais, des Syriens, des Palestiniens et des Jordaniens d’instaurer la paix dans la région. Il a ainsi imputé au gouvernement israélien la responsabilité du retard mis dans la relance du processus des négociations. «Chaque quelque temps, environ tous les trois ans, l’État hébreu intensifie ses attaques contre le Liban dans l’espoir de l’affaiblir en période de paix. A ses yeux, en effet, le Libanais est susceptible de lui faire concurrence», a-t-il déclaré. Le chef du Parlement a en outre réaffirmé la détermination de la résistance à poursuivre la lutte contre l’occupation : «Notre terre est sacrée et les Israéliens doivent s’en retirer sans conditions. La paix doit englober le Liban et la Syrie», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «Si les Arabes s’étaient précipités les uns vers les autres comme ils se sont précipités vers Israël nous n’en serions pas là aujourd’hui. D’où la nécessité de renforcer la coopération et la coordination entre nous. Et dire que certains nous en veulent à cause de nos relations privilégiées avec la Syrie. Cette attitude est vraiment étrange», a déclaré M. Berry. Selon lui, le manque de coordination entre les Arabes a fait que le Koweït n’a pas été informé de la vente de la compagnie aérienne bulgare à une société israélienne. «S’il l’avait su, il n’aurait pas investi 40 millions de dollars pour l’agrandissement de l’aéroport de Sofia», a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Berry a conféré hier avec le ministre de l’Intérieur bulgare. La veille, lundi, son homologue bulgare Yordan Sokolov, avait offert un dîner en son honneur. Prenant la parole à cette occasion, M. Berry a indiqué avoir soumis aux responsables bulgares des idées concrètes pour le développement des relations économiques bilatérales. Il a proposé dans ce cadre l’organisation de réunions entre les présidents des Chambres de commerce et d’industrie, des associations des banques et des responsables du tourisme des deux pays. Selon lui, Sofia pourrait également contribuer à la reconstruction de l’infrastructure au Liban. De leur côté, les émigrés libanais en Bulgarie seraient en mesure de participer aux investissements dans les secteurs privatisés du pays.