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Actualités - CHRONOLOGIE

Télécoms - Le conglomérat allemand lance une OPA sur le britannique Orange Mannesmann accéderait au rang de leader européen du mobile

Le conglomérat allemand Mannesmann accédera au rang de numéro un européen du marché de la téléphonie mobile, s’il mène à bien le rachat du numéro trois britannique du secteur, Orange, selon des analystes, mais il devra y mettre le prix. Le conglomérat allemand a annoncé hier son intention d’acquérir Orange, pour une somme de 19,8 milliards de livres (30,7 mds euros), après avoir obtenu l’accord de ce dernier. «Le classement est délicat à établir. Mais dans la mesure où les participations de Vodafone sont relativement petites, et où avec Orange, il a accès à des marchés avec forts potentiels de croissance, on peut dire que Mannesmann devient numéro un européen du mobile s’il rachète Orange», a estimé Ralf Hallmann, analyste à la Bankgesellschaft Berlin. Avec cette reprise, le conglomérat allemand arrive d’un pied très ferme sur le marché britannique. Avec 3,482 millions d’abonnés fin septembre et 17 % des parts de marché, Orange est le troisième des quatre opérateurs mobiles du pays, après Vodafone AirTouch et British Telecommunications Plc’s Cellnet, mais devant One-2-One, racheté dernièrement par Deutsche Telekom. Au-delà du marché britannique, Mannesmann va profiter des nombreuses participations européennes d’Orange, présent directement en Belgique, où il détient 50 % de KPN Orange, en Suisse avec 42,5 % de Orange Communications et en Autriche avec 17,5 % de la 3e société autrichienne de téléphonie mobile One. Dans une moindre mesure, Orange est aussi implanté en Allemagne, et en France avec sa filiale Hutchinson Telecommunications qui assure des télécommunications mobiles pour le compte des réseaux GSM de France Telecom et de SFR. Cet éventail va venir enrichir celui déjà relativement large de Mannesmann. Le groupe allemand possède 65 % de D2 en Allemagne, premier opérateur du secteur dans le pays. En Autriche, il a une part majoritaire dans tele.ring. Il contrôle par ailleurs le numéro deux italien Omnitel Pronto Italia. En France, enfin il possède 15 % de Cegetel qui pilote SFR, le deuxième réseau mobile dans ce pays. Pour Alfred Schöngraf, de la Delbrück, Mannesmann se donnerait même les moyens à terme de s’implanter en Asie, en créant des liens avec l’actuel actionnaire principal d’Orange, Hutchison Whampoa Ltd, basé à Hong Kong, qui détiendra 10,2 % de son capital à l’issue de l’opération. Côté USA, le patron de Mannesmann, Klaus Esser, a indiqué qu’une entrée de son groupe sur ce marché «n’était pas exclue, mais n’était pas une priorité». Reste encore pour Mannesmann à financer l’acquisition d’Orange, qui nécessitera la souscription d’un emprunt et une augmentation de capital de l’ordre de 2 à 4 milliards euros en 2000. «C’est une prise de risque mais elle en vaut le coup. Mannesmann peut s’en sortir, quitte à compléter par des emprunts convertibles». estime M. Schöngraf. Les marchés ne partageaient pas cette confiance : à 11h01 GMT, après la conférence de presse, le titre Mannesmann cédait 7,17 % à 146,49 euros. «Les marchés sont sceptiques face à une nouvelle augmentation de capital. Nous prévoyons une baisse prolongée dans les jours qui viennent», explique M. Hallmann. L’opération «va probablement diluer l’excédent brut d’exploitation (EBITDA) pendant deux ans, peut-être trois», a lui-même reconnu M. Esser, devant des analystes.
Le conglomérat allemand Mannesmann accédera au rang de numéro un européen du marché de la téléphonie mobile, s’il mène à bien le rachat du numéro trois britannique du secteur, Orange, selon des analystes, mais il devra y mettre le prix. Le conglomérat allemand a annoncé hier son intention d’acquérir Orange, pour une somme de 19,8 milliards de livres (30,7 mds euros),...