Sécurité - L'un des gardes du corps du député de Jbeil en état d'arrestation Awad maintient sa version des faits

Le procureur général de la cour d’appel de Beyrouth, M. Joseph Maamari, a décidé samedi de maintenir en état d’arrestation l’un des gardes du corps du député Mahmoud Awad impliqué dans l’affaire des tirs contre un autobus de l’Office des transports en commun vendredi à Mazraa. Entre-temps, le député Mahmoud Awad a tenu samedi une conférence de presse au cours de laquelle il a voulu expliquer les circonstances de l’incident. M. Awad a en fait repris sa version des faits de la veille. Vendredi en effet, M. Awad avait indiqué avoir été «surpris au niveau de la caserne Hélou par deux autobus de l’OTC roulant à tombeau ouvert et qui tentaient de se dépasser». «L’un des bus était sur le point de nous percuter et j’ai moi-même donné un coup de la main sur le côté du véhicule pour attirer l’attention du conducteur, mais cela n’a pas servi. L’un de mes gardes du corps a alors mis pied à terre et a demandé au chauffeur de nous laisser passer. Mais le chauffeur a démarré en trombe manquant d’écraser mon garde du corps qui a donc été contraint de s’agripper au rétroviseur. Le bus l’a alors traîné avec lui sur près de cent mètres avant qu’un autre de mes gardes du corps ne contraigne le bus à s’arrêter après avoir tiré sur ses pneus», a ajouté M. Awad. Cette version des faits avait été démentie dès vendredi par les témoins oculaires qui avaient donné une autre version de l’incident. Selon ces témoins, l’incident de vendredi s’est produit lorsque les voitures du convoi de M. Awad ont tenté de se frayer un chemin sur l’artère congestionnée de Mazraa. Les conducteurs du convoi bloqués derrière un autobus ont voulu contraindre le chauffeur de l’OTC à leur ouvrir un passage, mais celui-ci leur a expliqué que cela était impossible. Ils ont alors mis pied à terre et l’un d’eux a tiré des coups de feu pour intimider le chauffeur semant la panique parmi les passagers et les passants. L’un des gardes de corps a ensuite roué de coups le chauffeur du bus, Mohammed Abdel Anbar. Au cours de sa conférence de presse, M. Awad a invité la presse et les médias à ne pas masquer la vérité et à rapporter les faits correctement. Il a en outre indiqué que cette affaire était en fait dirigée contre sa personne.