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Actualités - CHRONOLOGIE

Société - Des détenus apprennent un métier Remise des diplômes à la prison des femmes de Baabda (photo)

L’administration de la prison des femmes de Baabda a organisé hier une cérémonie pour la remise de diplômes à des prisonnières ayant participé à des sessions de couture et stylisme et d’alphabétisation. La cérémonie s’est déroulée en présence de la Première Dame du Liban, Mme Andrée Lahoud, de l’avocat général près la Cour de cassation Rabiha Ammache Kaddoura, du mohafez du Mont-Liban, M. Adnan Domiaty, et des brigadiers Nasser Rahban, Ghassan Njeim et Habib Loutfi. Avant la cérémonie, Mme Lahoud a longuement bavardé avec les prisonnières qui lui ont exposé leurs conditions de détention et leurs difficultés. Pendant une heure et demie et sans interruption, la Première Dame du Liban a écouté chacune des prisonnières qui désirait s’exprimer. Les sessions auxquelles ont participé 39 prisonnières ont duré huit mois. Elles ont été organisées avec la collaboration de Dar el-Amal, du Bureau national de l’emploi, de Caritas-Liban, de l’institution suédoise Diakonia, du Projet œcuménique pour l’éducation populaire, de l’Institut des études féminines dans le monde arabe et de l’Université arabe de Beyrouth. C’est pour la troisième année que de telles sessions de formation se tiennent à la prison des femmes de Baabda. L’organisation de telles sessions répond à une demande des prisonnières qui vivent leur période de détention dans des conditions extrêmement difficiles. La prison des femmes de Baabda compte entre 75 et 100 prisonnières de nationalités, de cultures, de religions et d’origines différentes et qui sont pour la plupart analphabètes ou quasi analphabètes. Ces prisonnières sont toutes réparties entre quatre pièces dotées chacune d’une seule salle d’eau et dont aucune ne dispose de lits. Le bâtiment n’est pas habilité à abriter une prison : étroit, il ne comporte pas de cour de récréation, n’est pas ensoleillé et est très mal aéré. De plus, et comme dans toutes les prisons, il n’existe aucune séparation entre adultes et adolescents ou entre condamnés et personnes en état d’arrestation. L’âge des prisonnières varie de 13 à plus de 60 ans et les condamnées cohabitent avec d’autres prisonnières en attente de jugement. L’organisation de sessions aura permis d’occuper les détenues qui, par le passé, passaient leur temps à se disputer et à se battre ou faisaient très souvent des dépressions nerveuses. Elle offre de plus une occasion d’apprendre un métier qui pourrait leur permettre de survivre et de gagner leur pain une fois la liberté retrouvée. Surtout que les diplômes remis aux prisonnières ne portent aucune mention du lieu où a eu lieu le stage.
L’administration de la prison des femmes de Baabda a organisé hier une cérémonie pour la remise de diplômes à des prisonnières ayant participé à des sessions de couture et stylisme et d’alphabétisation. La cérémonie s’est déroulée en présence de la Première Dame du Liban, Mme Andrée Lahoud, de l’avocat général près la Cour de cassation Rabiha Ammache Kaddoura, du...