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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Syrie - Exonérations substantielles étalées sur cinq ans Accords de coopération agricole et touristique(photos)

La coordination libano-syrienne va de plus en plus vers une libéralisation progressive des échanges entre les deux pays. Après l’accord douanier stipulant une réduction de 25 % des taxes sur les produits industriels syriens et libanais, en vigueur depuis janvier 1999, c’était hier au tour du secteur agricole de bénéficier d’exonérations substantielles, étalées sur une période de cinq ans. Cet accord serait d’autant plus avantageux pour le Liban que, selon des sources économiques locales, les agriculteurs se plaignent régulièrement de la concurrence de la marchandise syrienne souvent introduite en contrebande. Le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, a jugé cet accord «essentiel». Le procès-verbal, établi lors des réunions successives qui se sont déroulées à Damas sous la présidence des deux Premiers ministres libanais et syrien Sélim Hoss et Mahmoud Zohbi, indique à ce sujet que, dans un premier temps, à partir du 12 octobre 99, 21 produits agricoles bénéficieront d’une réduction de 50 % des taxes douanières. À terme, plus précisément, le 12 octobre 2004, la libéralisation des échanges sera totale, à raison d’une baisse de 10 % par an. Par ailleurs, tous les produits agricoles qui ne figurent pas dans la liste établie par le comité de coordination sont d’ores et déjà exonérés à 100 %. La liste susmentionnée précise la nature de la marchandise qui bénéficiera dès cette année de la réduction de 50 %. Il s’agit des produits suivants : volaille, viande, lait, lait caillé, fromage blanc, œufs, pommes de terre, tomates, oignons, concombres, olives, bananes, oranges, mandarines, clémentines et autres agrumes similaires, citrons, raisins, pastèques, melons, pommes, poires et huile d’olive. Un second accord a été conclu à l’occasion des réunions du comité de coordination, qui a notamment pour objectif de développer les investissements touristiques mixtes, a indiqué pour sa part le ministre syrien du Tourisme Danho Daoud. L’accord prévoit une coopération bilatérale dans le domaine pour les années 99, 2000 et 2001. Les deux parties ont également décidé dans ce cadre que les visas d’entrée octroyés aux étrangers par le Liban ou la Syrie seront valables dans les deux pays. Quant à l’exportation du gaz naturel syrien vers le Liban, la commission technique responsable du dossier a achevé l’élaboration du cahier de charges sur base duquel les compagnies internationales seront invitées à exécuter le projet. Rappelons à ce sujet que le gouvernement syrien a déjà consenti à fournir au Liban la quantité de gaz nécessaire au fonctionnement des centrales électriques qui font usage de ce combustible. Les autres créneaux de coopération demeurent à l’état de projet ou sont en voie d’exécution. Politique étrangère En matière de politique étrangère, premier point abordé dans le procès verbal élaboré au terme des différentes réunions qui se sont achevées à 13h45, le Liban et la Syrie soulignent une fois de plus la nécessité d’appliquer «les résolutions 242, 338 et 425 de l’Onu et le principe de la terre contre la paix». Pour les deux parties, il s’agit là des conditions indispensables à la réalisation d’une paix juste et globale dans la région. Et de rappeler les constantes sur lesquelles se basent Beyrouth et Damas dans le cadre du processus de paix : communauté de destins et concomitance des deux volets libanais et syrien ; disposition à reprendre les négociations à partir de là où elles s’étaient arrêtées. En marge des réunions du comité, le chef du gouvernement Sélim Hoss a été reçu à 13h par le président Hafez el-Assad. De retour l’après-midi à Beyrouth avec les onze ministres, qui l’avaient accompagné, il a dressé un bilan rapide de son entretien avec le chef de l’État syrien et des 48 heures passées à Damas. Se félicitant ainsi des nouveaux accords de coopération conclus à cette occasion, M. Hoss a en outre affirmé, en réponse à une question concernant l’éventualité d’un retrait israélien du Sud, que le Liban s’en tenait aux constantes déjà proclamées à plus d’une reprise.
La coordination libano-syrienne va de plus en plus vers une libéralisation progressive des échanges entre les deux pays. Après l’accord douanier stipulant une réduction de 25 % des taxes sur les produits industriels syriens et libanais, en vigueur depuis janvier 1999, c’était hier au tour du secteur agricole de bénéficier d’exonérations substantielles, étalées sur une...