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Actualités - CHRONOLOGIE

Caucase - Les bombardements n'ont pas cessé durant le week-end Le conflit s'intensifie en Tchétchénie

Le conflit s’est intensifié dimanche en Tchétchénie où les bombardements russes ont été les plus intenses depuis un mois, selon Grozny, tandis que de violents combats se poursuivaient dans plusieurs localités de la petite république indépendantiste. Selon la présidence tchétchène, les bombardements n’ont pas cessé une minute dans la nuit de samedi à dimanche, faisant 32 victimes civiles dans des villages des régions de Vedeno (sud-est), le fief du chef de guerre Chamil Bassaïev, Ourous-Martan (sud-ouest) et de Naourskaïa, au nord-ouest du fleuve Terek. Les troupes fédérales ont également frappé à l’artillerie lourde et au lance-roquettes Grad sur les environs de la capitale Grozny ainsi que les régions Nojaï-Iourt (est), Goudermès (est) et Nadteretchny (ouest). Les combats continuaient par ailleurs de faire rage autour de Goragorski (extrême ouest), Bamout (sud-ouest) et de Tchervlionnaïa, au nord du fleuve Terek dans la région où les forces russes ont pris position il y a dix jours. À Goragorski, les soldats russes ont tenté de passer un barrage formé par les combattants tchétchènes afin d’avancer vers Grozny. Les combats ont duré près de quatre heures causant des pertes importantes dans les deux camps, selon un responsable tchétchène. À Bamout, quinze soldats russes ont été tués et cinq blindés détruits lors d’une attaque d’une heure des troupes fédérales, a affirmé la présidence tchétchène qui a annoncé que quelque 475 Russes avaient été tués durant le week-end. Selon le commandant tchétchène Saïd Tchoupalaïev, l’armée russe serait mise en difficulté autour de la localité de Tchervlionnaïa, dans le district de Chelkovskaïa dans laquelle elle s’est installée. Des responsables militaires russes, cités par les agences, ont assuré de leur côté avoir détruit huit véhicules transportant des combattants tchétchènes pendant les dernières 24 heures, dans l’est de la république. Mais aucune confirmation indépendante de ces informations n’a pu être obtenue. Officiellement, Moscou combat les islamistes extrémistes responsables de deux rébellions au Daghestan en août et en septembre qui sont également soupçonnés d’être les instigateurs de cinq attentats sanglants entre le 31 août et le 16 septembre (293 morts). L’armée russe a l’ordre d’établir «un cordon sanitaire» autour de la petite république de 800 000 habitants pour isoler ces islamistes. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine avait répété que l’opération était destinée «à éliminer les formations de bandits» en Tchétchénie, sous-entendant que les forces fédérales pourraient continuer leur marche vers Grozny et le sud du territoire. En outre, Moscou a montré qu’elle avait l’intention d’installer une administration locale sur les territoires «libérés» du nord, après avoir soutenu la formation d’un gouvernement en exil et dénié toute légitimité au président tchétchène Aslan Maskhadov. Ce dernier a une nouvelle fois appelé dimanche les Russes à cesser les bombardements et à se retirer de son territoire, promettant en échange de lutter contre «toutes les formes d’extrémisme armé». Alors que le nombre de réfugiés atteignait ce week-end les 150 000 personnes, l’Allemagne a appelé «instamment» dimanche Moscou à respecter en Tchétchénie ses engagements internationaux sur la protection des civils. Dimanche, des diplomates de pays arabes ont été reçus au ministère russe des Affaires étrangères, qui s’est «inquiété du soutien moral et matériel de certaines organisations islamistes étrangères aux terroristes tchétchènes».
Le conflit s’est intensifié dimanche en Tchétchénie où les bombardements russes ont été les plus intenses depuis un mois, selon Grozny, tandis que de violents combats se poursuivaient dans plusieurs localités de la petite république indépendantiste. Selon la présidence tchétchène, les bombardements n’ont pas cessé une minute dans la nuit de samedi à dimanche, faisant...