Vie politique - Berry déplore les polémiques La loi électorale entretient la fièvre

La polémique et les surenchères auxquelles se livrent certains milieux loyalistes et les diverses fractions de l’opposition ne semblent toujours pas devoir se résorber au stade actuel. Et le président de la Chambre Nabih Berry est intervenu publiquement au cours du week-end dernier pour dénoncer le dérapage politicien. Il a appelé les parties concernées à mettre une sourdine aux tiraillements internes pour faire face à la conjoncture présente au Liban-Sud où les raids aériens israéliens en riposte aux attaques répétées d’Amal et du Hezbollah sont devenus quasi quotidiens. La dégradation du climat politique paraît liée au bras de fer engagé au sujet de la nouvelle loi électorale. Comme pour calmer quelque peu le jeu sur ce plan, le Premier ministre Sélim Hoss a affirmé samedi que toutes les informations de presse relatives au dossier du découpage des circonscriptions électorales ne correspondent pas à la réalité, le gouvernement n’ayant pas encore arrêté sa position à ce propos. Cette mise au point de M. Hoss intervient alors que dans certains milieux proches du pouvoir, il est question d’une division des cinq mohafazats en quinze circonscriptions électorales. Le chef du Législatif pourrait se rallier à une telle option, contrairement à une partie de l’opposition ou même à certains pôles loyalistes. Il reste que l’enjeu crucial de la loi électorale menace d’entretenir pendant longtemps encore l’atmosphère fiévreuse sur la scène politique locale.