Constat pessimiste de Aoun

Dans son message hebdomadaire sur Internet, le général Michel Aoun a constaté que l’État «n’a plus les moyens de mobiliser le peuple après avoir lancé des slogans unionistes qui se sont avérés particulièrement coûteux pour le Liban. L’unité des volets (libanais et syrien des négociations de paix) a coûté au Liban son économie et son infrastructure. L’unité de destin nous a fait perdre notre pouvoir de décision et a fait de nous un simple écho (de la voix) des autres. Quant à l’unité géographique, elle a foulé aux pieds notre souveraineté, inondé nos marchés, envahi notre marché de travail et spolié notre eau, sans compter l’unité historique qui essaie d’occulter une grande partie de notre patrimoine et d’arracher nos racines». Le général Aoun a en outre accusé «les services officiels de l’État d’œuvrer à approfondir le désenchantement du peuple et d’exacerber la faillite politique et économique en faisant croire aux jeunes notamment que les Libanais n’ont aucune influence sur leur destinée et qu’ils doivent attendre la volonté de la communauté internationale qui libérera le pays des forces étrangères. Oui, certains imbéciles et agents osent encore tenir ces propos vingt-cinq ans (après le début de la guerre) et nous vivons toujours dans un état d’expectative qui a conduit le Liban à sa perte».