Affaire Barsoumian Précisions de Me Azoury

En sa qualité d’avocat de l’ancien ministre du Pétrole Chahé Barsoumian, Me Akram Azoury nous a priés de publier les précisions suivantes en réponse aux déclarations du député Moustafa Saad parues en page 2 de notre édition de mardi dernier. (Rappelons que, dans une déclaration faite lundi dernier à la presse, le député Moustafa Saad s’était demandé pourquoi M. Barsoumian persistait à garder le silence et ajouté : «Si de hauts responsables sont impliqués, la vérité à leur sujet doit éclater au grand jour»). «M. Saad se demande pourquoi le ministre Chahé Barsoumian persiste à garder le silence en insinuant que des hauts responsables pourraient être impliqués dans l’affaire qui a été instruite par le premier juge d’instruction M. Saïd Mirza. Je relève que ce n’est pas la première fois que des politiciens et même des membres du gouvernement actuel invitent M. Barsoumian à révéler des noms dans le cadre de l’affaire dans laquelle il est arrêté depuis le 4 mars 1999. Ce genre de déclaration est préjudiciable tant à l’instruction qu’à M. Barsoumian. En effet, inviter M. Barsoumian à “parler” implique, d’une part, qu’il pourrait être coupable et, d’autre part, que d’anciens hauts responsables le sont également avec lui et qu’il garde le silence pour les couvrir. La déclaration de M. Saad ainsi que les déclarations similaires constituent une ingérence inacceptable et injustifiée dans l’instruction en cours d’autant plus qu’avec le principe du secret de l’instruction, ni M. Saad ni les autres politiciens n’ont pu connaître la teneur du dossier ni a fortiori ce qu’a dit ou n’a pas dit le ministre Barsoumian. Je voudrais saisir cette occasion pour préciser encore une fois que M. Barsoumian n’a pas gardé le silence. Il a, durant son interrogatoire, expliqué la politique qu’il a définie et appliquée durant son mandat ministériel, laquelle politique continue a être appliquée par le ministre actuel».