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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Ecoutes US - Le parquet n'a pas encore ouvert d'enquête Addoum entendra Dalloul la semaine prochaine

L’ancien ministre de la Défense Mohsen Dalloul constitue l’élément clef de l’affaire du système d’écoutes au profit d’Israël que, selon lui, les États-Unis ont installé à Hazmieh. M. Dalloul a proposé de faire convoquer par le parquet le Premier ministre Sélim Hoss et le ministre de l’Intérieur Michel Murr afin de constituer un dossier complet relatif aux écoutes téléphoniques. Jusqu’à nouvel ordre, le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnan Addoum, a décidé d’entendre uniquement M. Dalloul. M. Addoum a indiqué dans une déclaration hier à l’AFP avoir contacté M. Dalloul. «Nous avons décidé de nous voir la semaine prochaine afin qu’il me fournisse les informations en sa possession», a indiqué le procureur général en précisant que l’ancien ministre n’avait pas fait l’objet d’une convocation. Le parquet n’a pas encore ouvert d’enquête et entendra M. Dalloul en qualité de détenteur d’informations, a-t-on précisé de source judiciaire. Par ailleurs dans une déclaration à Radio-Orient hier, l’ancien ministre de la Défense a évoqué la conversation téléphonique qu’il a eue avec le procureur général près la Cour de cassation. «J’ai proposé à M. Addoum, a-t-il dit, de convoquer le Premier ministre Sélim Hoss et le ministre de l’Intérieur Michel Murr et ceci pour plusieurs raisons : le chef du gouvernement affirme que le ministre l’a mis sur une fausse piste, tandis que ce dernier affirme qu’il n’était pas au courant du dossier et qu’il y a un quiproquo». Et de souligner : «Or cette affaire se rapporte directement à la sécurité politique du pays». Pour l’ancien ministre de la Défense, convoquer MM. Hoss et Murr permettra de parvenir à des résultats complets dans les affaires d’écoutes. Est-ce que M. Addoum a accepté la proposition ? «Non, mais je reviendrai à la charge», a-t-il noté. M. Dalloul a également indiqué qu’il rencontrera «le procureur général la semaine prochaine à l’issue du retour de ce dernier du Caire». La date de la rencontre n’a cependant pas été précisée. L’ancien ministre de la Défense a noté : «J’ai fait une déclaration et je n’ai aucun inconvénient s’ils veulent demander des explications ; d’ailleurs, je fais confiance à la justice». M. Dalloul avait affirmé que les États-Unis avaient installé un système d’écoutes de pointe à Hazmieh «afin d’espionner la classe politique au profit d’Israël». L’ancien détenteur du portefeuille de la Défense sous les précédents gouvernements de M. Rafic Hariri avait précisé que le local avait été «mis à la disposition» des États-Unis par des responsables du service de sécurité libanais «qui reçoivent en contrepartie des informations insignifiantes». Commentant la déclaration de M. Dalloul, le président de la commission parlementaire de la Sécurité et de la Défense Sami Khatib a indiqué que «les Américains possédaient des bases d’écoutes à Chypre et en Italie». «Cependant, si M. Dalloul détient de nouvelles informations à ce sujet et qui ne datent pas du temps de la présence de la Force multinationale au Liban, qu’il informe le parquet», a-t-il ajouté. Les affirmations de M. Dalloul ont suscité une violente réaction du ministre de la Défense Ghazi Zeayter. Ce dernier s’est déclaré prêt mardi dernier à «mener personnellement, à la tête d’une force de l’armée libanaise, des perquisitions» dans les lieux indiqués par M. Dalloul. Il s’était également étonné du «silence observé jusqu’à présent» par son prédécesseur «face à des informations aussi graves alors qu’il aurait pu, lorsqu’il était ministre de la Défense, prendre les mesures pour démanteler le système d’écoutes» américain. Rappelons que M. Dalloul a affirmé qu’à l’époque, il n’était pas en possession des données qu’il divulgue aujourd’hui. Selon M. Dalloul, le système, introduit au Liban en 1983, avait d’abord été placé sur le mont Sannine, à 2 500 m d’altitude et à 65 km à l’est de Beyrouth, et utilisé à des fins militaires par la Force multinationale (FM - États-Unis, GB, France, Italie), déployée au Liban au lendemain de l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982. De source politique, on rappelle que M. Dalloul avait donné une interview au Raï el-Aam koweïtien en 1997 dans laquelle il avait évoqué les écoutes.
L’ancien ministre de la Défense Mohsen Dalloul constitue l’élément clef de l’affaire du système d’écoutes au profit d’Israël que, selon lui, les États-Unis ont installé à Hazmieh. M. Dalloul a proposé de faire convoquer par le parquet le Premier ministre Sélim Hoss et le ministre de l’Intérieur Michel Murr afin de constituer un dossier complet relatif aux...