Proche-Orient- Israël rectifie le tir par rapport à la France et à l'UE Barak affiche sa volonté de conclure rapidement la paix avec la Syrie(photo)

Ehud Barak a affiché hier à Paris sa volonté de signer la paix avec la Syrie dans «douze à quinze mois», à l’issue d’un entretien de deux heures en tête-à-tête avec le président français Jacques Chirac. MM. Chirac et Barak ont tous deux souligné, lors d’une conférence de presse commune, le rôle de la France et de l’Union européenne dans le processus de paix et insisté sur «l’opportunité historique» pour la paix. M. Barak s’est déclaré «convaincu qu’Israël pouvait obtenir un accord avec la Syrie dans les douze à quinze mois à venir», notant toutefois que «l’application» d’un tel accord pourrait prendre plus longtemps. Il convient de souligner qu’en l’espace de quelques heures, l’État hébreu a opéré un virage à 180 degrés par rapport aux déclarations d’un proche collaborateur de M. Barak, le général Danny Yatom, qui avait affirmé à la radio israélienne qu’Israël était opposé à une médiation de la France avec la Syrie et que la seule intervention acceptable était celle des États-Unis. Le Premier ministre israélien a, en outre, confirmé la volonté de son pays de se retirer, en juillet 2000, de la zone de sécurité qu’il occupe au Liban-Sud, dans le cadre d’un accord avec la Syrie et le Liban. Là aussi, il s’est déclaré «persuadé que la France va jouer un rôle et aura une influence de bonne volonté» sur le volet syro-libanais du processus de paix. «Dans ces négociations, les États-Unis jouent un rôle important. C’est très bien. Mais je pense que la France et l’Europe pourront aussi jouer un rôle important», a-t-il dit en rappelant le rôle qu’elles ont déjà joué dans le passé, notamment sur le plan financier.