Saint Antoine le Grand, père des ermites (251-356)(photo)

C’est en 215 que saint Antoine naquit à Qeman, au sud de Memphis, en Égypte, de parents chrétiens aisés. Ces derniers étaient morts, quand Antoine, âgé de dix-huit ans, fut touché par l’appel du Christ dans l ’Évangile et vendit ses biens, assurant à sa sœur de quoi vivre et distribuant le reste. Il se plaça sous la direction d’un vieillard qui lui apprit à partager son temps entre la prière, la lecture de la Bible et le travail des mains. Il se retira ensuite dans un tombeau creusé dans le roc. Un vieux fort désaffecté lui servit de refuge. C’est là qu’il commença à accueillir des disciples, qui ne se groupèrent pas en communauté, mais logèrent dans des cellules séparées. Durant la persécution de Maximin, en 311, Antoine se rendit à Alexandrie pour aider les chrétiens emprisonnés ou condamnés aux travaux forcés. Sa popularité s’accrut au point que pour y échapper, il s’éloigna vers le Sud, en direction de la mer Rouge. Il s’installa au mont Quelzoûm dans une petite oasis, qu’il quitta d’abord pour revoir ses disciples puis une autre fois pour combattre les Ariens, à Alexandrie. Antoine mourut à 105 ans, le 17 janvier 356. Sa vie fut contée aussitôt après sa mort par saint Athanase, patriarche d’Alexandrie, qui insista sur les luttes de saint Antoine contre le démon. Le succès que rencontra ce récit, aussi bien en Orient qu’en Occident, fit connaître partout la vie monastique et valut à saint Antoine le titre de “père des ermites”.