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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Jordanie - Première visite officielle en 45 ans d'un souverain hachémite Abdallah à Beyrouth : économie, politique et sécurité(photos)

L’événement de la semaine qui s’ouvre aujourd’hui est sans doute la visite du roi Abdallah II de Jordanie, attendu en début d’après-midi à Beyrouth, à la tête d’une impressionnante délégation officielle. Le souverain hachémite qui sera accompagné de son épouse, la reine Rania, et du président du Conseil, M. Abdel Raouf Rawabdeh, de nombreux ministres, députés, notables et chefs de services de sécurité, passera 24 heures au Liban où il tiendra une série de réunions de travail avec les responsables du pays. Le séjour au Liban du monarque jordanien revêt une importance particulière, non seulement en raison de la nature des discussions qu’il aura avec ses interlocuteurs libanais, mais parce qu’il s’agit aussi de la première visite officielle d’un souverain hachémite depuis 45 ans. La dernière visite officielle du roi Hussein au Liban remonte à 1955, sous le mandat du président Camille Chamoun. Hussein de Jordanie était venu la dernière fois au Liban en août 1965, mais dans le cadre d’une visite privée. La visite du roi Abdallah II s’inscrit dans le cadre des efforts du souverain hachémite visant à «ouvrir une nouvelle page entre la Jordanie et tous les autres pays arabes, sur base de l’entente interarabe», a indiqué M. Rawabdeh, lors d’une rencontre avec la presse étrangère dans la capitale jordanienne. Invité au Liban par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, le roi Abdallah examinera une série de questions économiques, politiques et de sécurité avec les responsables libanais. Un premier round de pourparlers aura lieu ce soir au palais présidentiel. De sources bien informées, on indique que la récente proposition du chef du Cabinet royal, M. Abdel Karim Kabariti, d’établir une union économique tripartite entre le Liban, la Jordanie et la Syrie ne figure pas à l’ordre du jour des pourparlers. Cette proposition avait été rejetée par le chef du gouvernement jordanien. «La Jordanie s’efforce de consolider ses relations économiques avec les pays arabes dans un cadre bilatéral et en application de l’accord de libre-échange arabe», signé en 1997 et entré en vigueur l’année dernière, a insisté M. Rawabdeh, devant les correspondants de presse. De mêmes sources, on affirme également ignorer si le souverain hachémite est porteur de propositions déterminées en vue d’un déblocage des deux volets libanais et syrien des négociations de paix avec Israël. Le Liban compte pour sa part communiquer au roi Abdallah ses réserves concernant le dernier accord israélo-palestinien de Charm el-Cheikh, dans la mesure où il considère que l’État hébreu ne respecte pas ses engagements. L’accord en question avait été signé, rappelle-t-on, en présence du roi de Jordanie et de la secrétaire d’État américaine, Mme Madeleine Albright. Échanges de vues sur le processus de paix Libanais et Jordaniens échangeront, au cours de leurs réunions de travail, leurs vues concernant les perspectives de paix régionales. L’ambassadeur de Jordanie à Beyrouth, M. Anmar al-Hamoud, souligne d’ailleurs les efforts que le souverain hachémite entreprend depuis son accession au trône afin de favoriser la réalisation d’une paix juste au Proche-Orient. Selon le diplomate, le roi Abdallah est en faveur d’une reprise des négociations israélo-syriennes à partir du point où elles avaient été interrompues. Il est aussi pour un retrait israélien inconditionnel du Liban-Sud et pour le retour de tous les réfugiés palestiniens dans leur pays d’origine. Sur le plan économique, diverses questions seront soulevées : la circulation des biens et des personnes entre le Liban et la Jordanie, l’établissement d’une zone franche commerciale commune et l’échange des produits agricoles. Concernant le premier point, Amman réclame particulièrement une réhabilitation de la route internationale au Liban de sorte qu’elle ait un meilleur éclairage et un tracé mieux défini, à l’instar des routes jordaniennes ainsi qu’un réaménagement du poste-frontière de Masnaa. Selon les sources susmentionnées, le Liban considère qu’en l’absence de frontières communes avec la Jordanie, «c’est avec la Syrie que Amman devrait discuter de tout projet de réaménagement d’un point déterminé à Masnaa ou ailleurs» . Les deux parties doivent également s’entendre sur un échange de renseignements à l’avenir, pour pouvoir lutter contre les tentatives d’atteinte à la sécurité dans les deux pays. De manière générale, la visite du roi Abdallah II au Liban est placée sous le signe du renforcement des relations bilatérales. Le souverain qui séjournera à l’hôtel Le Vendôme, s’entretiendra, dans sa suite, avec les chefs du Parlement et du gouvernement, MM. Nabih Berry et Sélim Hoss. Il recevra également MM. Hussein Husseini, ancien chef du Parlement, Rafic Hariri, ancien président du Conseil, Dory Chamoun, chef du Parti national libéral, et Walid Joumblatt, député du Chouf et chef du Parti socialiste progressiste. Le roi Abdallah accordera également audience à 11 hommes d’affaires libanais.
L’événement de la semaine qui s’ouvre aujourd’hui est sans doute la visite du roi Abdallah II de Jordanie, attendu en début d’après-midi à Beyrouth, à la tête d’une impressionnante délégation officielle. Le souverain hachémite qui sera accompagné de son épouse, la reine Rania, et du président du Conseil, M. Abdel Raouf Rawabdeh, de nombreux ministres, députés,...