Processus de paix - Trois dossiers délicats restent à régler Palestiniens et israéliens engagent le débat final(photo)

Au terme de six longues années de discussions préliminaires, Palestiniens et Israéliens abordent aujourd’hui, au point de passage d’Erez, la phase finale et la plus cruciale du processus de paix en en entamant les négociations sur le statut final des territoires qui devraient, sauf surprise toujours possible, déboucher sur la proclamation d’un État palestinien. À l’ordre du jour de ces pourparlers difficiles, trois dossiers épineux : Jérusalem que les deux parties revendiquent comme étant leur capitale, le sort des colonies juives disséminées à travers la Cisjordanie et surtout le destin des réfugiés palestiniens de la diaspora dont le cas n’a nullement été officiellement discuté jusqu’à présent. À ce propos, le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, a catégoriquement rejeté hier devant le Conseil de la Ligue arabe réuni au Caire toute idée d’installer les réfugiés de 1948 dans les différents pays arabes qui les ont acceuillis, dénonçant «les tentatives pernicieuses et les complots» visant à les décourager de rentrer dans leur pays. Pour l’État hébreu, cependant, la solution, selon Barak, devrait être trouvée «par les pays où ces réfugiés sont actuellement installés». Prévoyant déjà les difficultés qui ne vont pas tarder à se manifester, le Premier ministre israélien a, par ailleurs, envisagé un nouvel accord intérimaire «si les deux parties constatent l’impossibilité de parvenir à un accord permanent». Cependant, Saëb Erakat, un des principaux négociateurs palestiniens, s’est montré plus optimiste, estimant «très possible» de trouver un terrain d’entente avec les Israéliens «s’ils veulent vraiment une réconciliation historique».