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Actualités - REPORTAGES

"The Dead Weight of Quarrel Hangs" au Lycée Abdelkader Walid Raad : de l'ironie de la guerre et de ses conséqences ...(photo)

Ayloul toujours. Un court-métrage, signé Walid Raad, cinéaste libanais installé aux États-Unis, évoque encore la guerre. The Dead Weight of a Quarrel Hangs (Le poids mort d’une querelle) est un film, vidéo-art de treize minutes, divisé en trois volets distincts. Il s’agit là d’une vision personnelle des événements basée sur une interprétation libre des faits. Une trame fictive servie par une technique de haut vol. Première partie : des images qui se télescopent à toute vitesse racontent l’histoire d’un couple que les événements vont séparer. Lui, s’improvise historien de la guerre libanaise. Elle, d’origine palestinienne, a déjà émigré en Jordanie avant de s’installer au Liban. Les hostilités la pousseront cette fois encore vers d’autres cieux, l’éloignant de son époux. Elle ira s’installer avec son fils, et dix-sept objets dont elle ne se sépare jamais, aux États-Unis. À partir de ce moment, son mari ne quittera plus sa chambre se contentant de réécouter ses discours politiques et continuant à consigner le déroulement des événements. Poids morts… Deuxième clap : Le vidéaste dévoile Les secrets de la mer. Une série de clichés bleu de mer trouvée par les services de renseignements de l’armée, juste à la fin de la guerre, dans le quartier général d’une milice. Envoyés à un laboratoire aux États-Unis, ils se révèlent des camouflages de photos de membres de différents partis. La clé du mystère : toutes ces personnes ont été éliminées et leurs dépouilles retrouvées dans la mer…. Troisième partie : «Il paraît que le président Elias Sarkis gardait continuellement sur lui une caméra pour fixer chaque événement, chaque acte ou étape qui le conduisait vers la paix», déclare une voix off. Les images, elles, montrent, en vrac, des clichés polaroïds : des rues, des visages, la famille, des sourires, une voiture piégée, une maison, une pinède…. Des mystifications à la réalité : un monde d’images vagues. Que Walid Raad dénonce d’une caméra ironique. Idem pour les caméras-espions qui sévissaient à une certaine période sur la Corniche . Dissimulées dans les vannes-cafés postés tout le long de la promenade, elles enregistraient à longueur de journée les allées et venues des passants, des joggeurs, des promeneurs, des prostituées, des informateurs, des ouvriers… L’un de ces espions tourne un jour son objectif vers l’horizon et enregistre, du lever au coucher, l’astre solaire. Cela donne des silhouettes saccadées qui s’agitent dans tous les sens sur fond d’horizon rougeoyant. La leçon de cette bande répétitive et absurde : rien de nouveau sous le soleil. Trois allégories modernes pour dire le «poids mort d’une – vaine – querelle» !
Ayloul toujours. Un court-métrage, signé Walid Raad, cinéaste libanais installé aux États-Unis, évoque encore la guerre. The Dead Weight of a Quarrel Hangs (Le poids mort d’une querelle) est un film, vidéo-art de treize minutes, divisé en trois volets distincts. Il s’agit là d’une vision personnelle des événements basée sur une interprétation libre des faits. Une...