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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - La décision relative à la restructuration de Télé-Liban se fait attendre Le dossier de la zone industrielle de Kreya devant le parquet de la Cour des comptes

La transmission du dossier de l’établissement d’une zone industrielle à Kreya, dans l’Iqlim el-Kharroub, au parquet de la Cour des comptes est sans doute la décision la plus importante parmi celles que le Conseil des ministres a adoptées hier. Annoncées par le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, les décisions du Conseil des ministres ne justifiaient point, de prime abord, les cinq heures passées à examiner un ordre du jour particulièrement ordinaire. Il est toutefois apparu que c’est le projet de développement de Télé-Liban (le Conseil des ministres a encore une fois décidé de patienter avant de prendre une décision concernant la restructuration de la chaîne nationale) et la grève des médecins qui ont essentiellement retenu l’attention des ministres. Du moins, c’est ce qu’on a appris, tard dans la nuit, de sources ministérielles. On ignore les raisons précises pour lesquelles le projet d’établissement d’une zone industrielle à Kreya, confié à l’Idal (l’Agence libanaise pour la promotion des investissements) a été déféré devant le parquet de la Cour des comptes. Les mêmes sources n’ont pas voulu en dire davantage sur la question mais ont quand même laissé entendre que l’affaire pourrait être liée à « une mauvaise gestion de fonds publics» accordés à l’Idal pour l’exécution de ce projet. La décision de déférer cette affaire au parquet de la Cour des comptes, a été prise après que le ministre de l’Industrie eut exposé les conditions dans lesquelles les travaux d’établissement de la zone industrielle avaient été adjugés, a expliqué succinctement M. Anouar el-Khalil, en annonçant les décisions du Conseil des ministres. Au cours de sa réunion, présidée par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, le gouvernement a d’ailleurs accepté la démission du PDG de l’Idal, M. Youssef Choucair qui se trouve à l’étranger, selon les mêmes sources ministérielles. Optimaliser les dépenses pour développer Télé-Liban Une partie de la réunion a été consacrée à l’affaire de l’arrestation puis de la condamnation de trois médecins accusés de fautes professionnelles et de négligence (Voir par ailleurs), mais c’est incontestablement au projet de réaménagement de Télé-Liban à qui la plus grande partie des débats a été consacrée. Le gouvernement a pris connaissance de l’étude élaborée par une équipe de consultants britanniques qui préconise, entre autres, une révision radicale de l’organigramme de la chaîne nationale. De sources ministérielles, on a souligné que le gouvernement est, en principe, en faveur des idées proposées dans cette étude, mais qu’il s’est accordé un délai supplémentaire pour l’étudier afin de s’assurer que les fonds (près de 100 millions de dollars) qui seront consacrés à la restructuration de Télé-Liban seront «bien placés». Selon les explications du ministre de l’Information, le gouvernement ne veut pas courir le risque d’investir à fonds perdus. Diverses idées ont été proposées au cours de la réunion en vue d’optimaliser le financement de ce projet. Le ministère de l’Information doit en faire la synthèse et la soumettre au Conseil des ministres. Selon des sources ministérielles, le gouvernement a décidé d’en finir avec le dossier de Télé-Liban avant la fin de l’année, mais il est fort probable que sa décision à ce sujet soit prise dans deux ou trois semaines. Le gouvernement a par ailleurs décidé de cadrer des professeurs de l’Université (420). Il doit auparavant former, sur proposition du ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, une commission ad hoc qui aura pour mission d’évaluer leurs aptitudes, avant qu’ils ne soient cadrés. Il a pris connaissance d’un plan d’action établi par le ministère de l’Économie pour la dynamisation de l’industrie nationale. Le gouvernement a aussi demandé au Conseil du Sud d’indemniser les personnes dont les propriétés avaient été endommagées durant les raids israéliens contre Baalbeck-Hermel. Il a également chargé la commission ministérielle de la francophonie d’entamer les préparatifs du sommet francophone qui se tiendra en 2001 à Beyrouth. La commission est formée, rappelle-t-on, des ministres Michel Murr, Mohamed Youssef Beydoun, Anouar el-Khalil, Joseph Chaoul et Arthur Nazarian. À l’ouverture de la séance, le chef de l’État Émile Lahoud a d’ailleurs exposé au Conseil des ministres les résultats de la participation libanaise au sommet de la francophonie de Moncton. M. Lahoud a estimé que, par sa présence à ce sommet, le Liban a réalisé des «gains», notamment l’appui des pays francophones à la demande d’une application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu et la confirmation de la tenue du prochain sommet à Beyrouth en 2001, et fait «entendre sa voix» au monde. De son côté, le chef du gouvernement Sélim Hoss a également souligné que le sommet «fut une bonne occasion pour le président de la République de s’adresser au monde afin de réaffirmer les principes constants du Liban».
La transmission du dossier de l’établissement d’une zone industrielle à Kreya, dans l’Iqlim el-Kharroub, au parquet de la Cour des comptes est sans doute la décision la plus importante parmi celles que le Conseil des ministres a adoptées hier. Annoncées par le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, les décisions du Conseil des ministres ne justifiaient point, de...