Cisjordanie - Israël approuve le retrait et va libérer ce soir 200 prisonniers Barak se décide à ne plus régner sur les palestiniens

Le gouvernement israélien a donné hier son feu vert à un nouveau retrait militaire de Cisjordanie et s’apprêtait à libérer jeudi un premier groupe de 200 prisonniers palestiniens en application de l’accord de Charm el-Cheikh. «Pour l’avenir et la sécurité d’Israël, il va falloir se séparer des Palestiniens et ne plus régner sur eux», a lancé le Premier ministre Ehud Barak à la tribune de la Knesset lors du débat qui a abouti à la ratification de l’accord par 54 voix contre 23 et 2 abstentions. Auparavant, le Cabinet avait approuvé dans la journée à la quasi-unanimité (17 voix pour, une contre et une abstention) ce retrait dont les cartes ont été ensuite communiquées à l’Autorité palestinienne. Le repli, qui porte sur 7 % de la Cisjordanie, devrait se produire avant demain soir, début des festivités du Nouvel An juif. Mais si l’Autorité palestinienne assurera l’administration de cette zone, l’armée israélienne conservera le contrôle en matière de sécurité. Ce retrait et la libération de 200 prisonniers qui interviendra ce soir constituent chronologiquement les deux premiers points de l’accord signé dans la nuit de samedi à dimanche à Charm el-Cheikh et constituent aussi les deux premiers tests de la bonne foi de M. Barak. Dans son discours devant le Parlement, M. Barak a également promis qu’il appliquerait sans faute les engagements contractés envers les Palestiniens, soulignant la nécessité d’opérer «des retraits douloureux» en renonçant à une partie d’Eretz Israël et reprochant à son prédécesseur de droite Benjamin Netanyahu d’avoir bloqué l’accord de Wye Plantation qu’il avait signé en octobre dernier. «Moi, je respecte mes accords !», a-t-il lancé à ses détracteurs du Likoud qui l’accusaient d’avoir cédé aux exigences des Palestiniens.