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Actualités - CHRONOLOGIE

Social- Débats sur les droits civils Un camp de jeunes sur la lutte non violente(photo)

À l’initiative du Mouvement pour les droits humains (MDH), un camp de jeunes sur le thème de la lutte civile pour une société plus juste a été organisé du 29 août au 4 septembre. Une quarantaine de jeunes, venus d’horizons divers et réunis dans une forêt de pins à Douar (Metn-Nord), ont échangé idées et expériences. L’objectif des organisateurs était de faire prendre conscience aux participants de la nécessité de la lutte pour les droits civils et des vertus de l’utilisation de la méthode non violente. Roger Nasr, un des organisateurs, explique : «Le MDH est soucieux de sensibiliser les jeunes à l’importance du passage de la prise de conscience d’un état passif à un état actif. Ce camp avait pour objectif premier de déclencher chez les participants une prise de conscience des sources de leurs difficultés personnelles dans la société». Créé en 1988, le MDH est une association qui milite au Liban pour la défense des droits civils. Le mouvement s’attache à diffuser les valeurs et les pratiques des droits de l’homme pour une société plus juste et plus démocratique. Il s’attaque à toute forme d’oppression politique, d’exploitation économique et de pratiques racistes et confessionnelles. Le travail au camp a été organisé sous forme de discussions-débats, de chantiers de travail en petits groupes et de jeux de rôles. Partis d’une réflexion à la fois personnelle et collective sur les emplois du temps de chacun, les participants ont commencé par noter un décalage entre la vie réelle et les souhaits personnels. Cette réflexion a déclenché la prise de conscience nécessaire au passage à l’étape suivante : celle du renforcement de la foi dans la lutte, personnelle ou collective. Les participants ont accueilli favoralement cette méthode qui les pousse non pas à accepter une idée imposée de l’extérieur mais à découvrir en eux-mêmes et par eux-mêmes leurs vrais problèmes. Charles Nasrallah explique : «Ce qui distingue ce camp et lui donne sa vraie valeur, c’est qu’il a été organisé de telle sorte qu’il était loisible aux participants de faire leur autocritique». Lorsque la prise de conscience du problème a été déclenchée, une discussion a pu s’engager sur les causes de cet état, qui a mis en relief l’importance de l’éducation dans le modelage des êtres durant les périodes essentielles de l’enfance et de l’adolescence. L’éducation, dans la famille et à l’école, crée souvent un être fataliste. Elle détruit chez la personne tout esprit critique. Elle pousse à accepter l’ordre établi quelles que soient ses imperfections et les injustices qu’il engendre. Les institutions sociales (familles, écoles, etc.) participent à créer cette «culture de l’accord», cette pensée unique dont il semble si difficile de sortir. La socialisation de l’individu le pousse à être en accord aveugle avec la société et l’empêche souvent de savoir ce qu’il veut pour lui-même. Les médias participent à ce mouvement. Pour le MDH, la meilleure forme de lutte est non violente. Sur un plan éthique, elle préserve l’harmonie entre la fin et les moyens. La méthode non violente est celle qui respecte le mieux l’homme et sa dignité. Elle est la mieux adaptée à ceux qui luttent pour plus de justice. L’efficacité de cette méthode a été illustrée dans l’Histoire par des exemples célèbres comme celui de la lutte de Gandhi en Inde ou de Martin Luther King aux États-Unis. Au Moyen-Orient, l’«intifada», dans sa phase comprise entre 1987 et 1990, a aussi été un exemple efficace de lutte civile, ce qui a entraîné des résultats positifs pour la cause palestinienne. Plusieurs jeunes ayant participé au camp ont apporté leur témoignage concernant l’expérience qu’ils ont vécue. Tarek Mourad, représentant du Mouvement indépendant des étudiants, explique à ce sujet : «Je suis venu dans ce camp pour apprendre de nouvelles méthodes d’action utiles à la lutte pour les droits des étudiants. Je repars riche d’expériences nouvelles que je pourrai partager avec les autres étudiants». Jocelyne Sawan, quant à elle, repart avec «un sens de la responsabilité et une envie de servir les autres». De son côté, Abbas Abou Zeid, enseignant, a souligné qu’il espérait pourvoir mettre en pratique dans son enseignement les méthodes qu’il a apprises au cours du camp.
À l’initiative du Mouvement pour les droits humains (MDH), un camp de jeunes sur le thème de la lutte civile pour une société plus juste a été organisé du 29 août au 4 septembre. Une quarantaine de jeunes, venus d’horizons divers et réunis dans une forêt de pins à Douar (Metn-Nord), ont échangé idées et expériences. L’objectif des organisateurs était de faire...