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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Sharon appelle à frapper les infrastructures libanaises Tension toujours vive après l'escalade de mercredi

La tension était toujours vive hier au Liban-Sud après l’escalade de mercredi qui s’est soldée par la mort de six personnes, deux civils, trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et un combattant du Hezbollah. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le parti intégriste a revendiqué le tir de plusieurs roquettes Katioucha sur la localité de Kyriat Shmona, dans le nord d’Israël, mais l’État hébreu a démenti cette affirmation, comme il a démenti hier avoir eu des tués ou des blessés lors d’un accrochage avec le Hezbollah. Selon un porte-parole de la Résistance islamique, bras armé du Hezbollah, les combattants du parti ont ouvert le feu hier vers 15h00 sur une patrouille de l’armée israélienne qui se rendait au fortin de Taybé, dans le secteur central de la zone occupée. «Les tirs ont fait des tués et des blessés dans les rangs de l’ennemi sioniste», a affirmé le porte-parole. De son côté, une source militaire israélienne, citée par l’AFP, a indiqué qu’«aucun soldat n’a été tué ou blessé au Liban-Sud» et précisé n’avoir pas eu connaissance de cet incident. Auparavant, le Hezbollah avait annoncé avoir bombardé dans la nuit le nord d’Israël en riposte à la mort mercredi de deux civils libanais dans un bombardement israélien. Dans un communiqué rendu public à Beyrouth, la formation intégriste a précisé avoir «bombardé aux roquettes Katioucha la colonie de peuplement israélienne de Kyriat Shmona, en riposte au crime odieux commis envers les civils innocents par l’ennemi sioniste et ses alliés dans la localité libanaise de Lebbaya (Békaa-Ouest)». Le Hezbollah avait ajouté qu’il considérait «de son devoir de défendre les civils contre les agressions israéliennes» et avait mis «l’ennemi en garde contre la poursuite des attaques contre les civils». Un porte-parole de l’armée israélienne a démenti les informations faisant état de tirs de roquettes Katioucha sur Kyriat Shmona, mais la radio israélienne a annoncé qu’une salve d’obus de mortier s’était abattue dans la nuit de mercredi à jeudi dans un secteur du territoire israélien proche de la frontière avec le Liban. Cette salve n’a apparemment pas fait de victime, a ajouté la radio. De leur côté, les sources des services de sécurité au Liban-Sud ont confirmé que plusieurs dizaines de roquettes Katioucha ont été tirées en plusieurs salves à partir de plusieurs endroits au Liban-Sud en direction du nord d’Israël entre 1h00 et 3h00 du matin. Ces sources n’ont toutefois pas été en mesure de préciser les cibles atteintes par ces roquettes. Un officier de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a déclaré pour sa part à l’AFP que «plus d’une vingtaine de Katioucha et d’obus de mortier tirés du Liban-Sud ont franchi la frontière internationale et sont tombés dans le nord d’Israël cette nuit». Mais cet officier n’a pas précisé si ces projectiles sont tombés sur Kyriat Shmona ou sur d’autres agglomérations israéliennes de la Galilée. La réaction de Barak Les habitants de cette région ont été autorisés en fin de matinée à sortir des abris dans lesquels ils avaient passé la nuit. Estimant que le danger de chutes de roquettes avait diminué, l’armée israélienne a permis aux habitants des localités situées à proximité de la frontière de regagner leurs domiciles. Quelques heures plus tôt, les habitants avaient été appelés à demeurer dans les abris «jusqu’à nouvel ordre». Le Premier ministre israélien Ehud Barak a déclaré qu’Israël «ferait tout ce qu’il faut pour assurer la sécurité et la paix des habitants du nord et n’accepterait en aucune façon des tirs contre les localités de cette région», selon un communiqué publié hier par ses services à Jérusalem. De son côté, le chef par intérim du Likoud Ariel Sharon a appelé le gouvernement Barak à «frapper durement les infrastructures» au Liban. «Il n’y a aucune raison pour que les habitants du nord d’Israël soient contraints de se réfugier dans les abris alors que la vie continue son cours normal au Liban. Il faut frapper durement les infrastructures dans ce pays afin d’empêcher le Hezbollah d’agir», a-t-il déclaré à la radio publique. Rappelons que l’escalade au Liban-Sud a eu lieu à quelques heures de l’arrivée de la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright au Proche-Orient.
La tension était toujours vive hier au Liban-Sud après l’escalade de mercredi qui s’est soldée par la mort de six personnes, deux civils, trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et un combattant du Hezbollah. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le parti intégriste a revendiqué le tir de plusieurs roquettes Katioucha sur la localité de Kyriat Shmona, dans le nord...