Presse - Le chef de l'Etat renouvelle son appui à la liberté d'expression Lahoud s'oppose à la saisie d'une revue qui l'accuse de pratiques confessionnelles (photos)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, s’est opposé à la saisie des exemplaires d’un hebdomadaire qui l’accuse en couverture de chercher à réduire l’influence des sunnites au Liban. «Autorisez la distribution du numéro. Tout le monde doit pouvoir s’informer de son contenu», a-t-il dit à des responsables de l’aéroport de Beyrouth qui l’ont contacté pour le prévenir qu’ils avaient pris les mesures nécessaires pour interdire la distribution au Liban de la revue El-Watan el-Arabi éditée à Paris. «Nous devons respecter la liberté d’expression, a déclaré le général Lahoud devant les journalistes à son domicile de Baabdate. Chaque journaliste a le droit d’écrire ce qu’il veut et l’opinion publique sera l’arbitre», a-t-il ajouté, renouvelant son appui à la liberé d’expression. Le chef de l’État a passé une partie de la journée d’hier à Baabdate, son village natal. Il a rejoint dans le jardin de sa résidence les journalistes accrédités à la présidence de la République avec qui il a eu une discussion à bâtons rompus. Il les a interrogés sur leur métier et sur les institutions pour lesquelles ils travaillent. Il s’est déclaré réjouit de se trouver à Baabdate et a affirmé qu’il passera plus de temps dans son village dès son retour du Canada où il doit participer au sommet de la francophonie, le 3 septembre. Le général Lahoud avait reçu auparavant l’ambassadeur d’Égypte, M. Adel Khodari, avec qui il a passé en revue les relations bilatérales. Il a d’autre part accordé audience aux députés Antoine Haddad, Adnane Arakji, Fayçal Daoud, Jihad Samad, Antoine Hitti et Saleh el-Kheir. Parmi les visiteurs du chef de l’État, figurent également le président du Conseil constitutionnel, le juge Amine Abou Nassar, le président de la commission de modernisation des lois, l’ancien député Auguste Bakhos, et le fils de l’ancien chef de l’État Amine Gemayel.