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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Politique - Réactions négatives dans les milieux chrétiens Université libano-syrienne : Damas pas d'accord confirme Hoss

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a confirmé hier que la Syrie n’était pas d’accord pour que l’établissement universitaire projeté dans la Békaa à l’initiative de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri soit dénommé université libano-syrienne. Interrogé par les journalistes sur cette affaire, M. Hoss a indiqué que son homologue syrien Mahmoud el-Zohbi lui avait signifié au cours d’un entretien téléphonique qu’il n’y avait «pas d’accord» (entre Damas et M. Hariri) au sujet de cette université et qu’il avait «exprimé le souhait que cette appellation ne soit pas utilisée». Jeudi, la cérémonie de pose de la première pierre de cet établissement, à Khiara, dans la Békaa-Ouest , s’était transformée en meeting de soutien à M. Hariri, en présence notamment du chef des SR syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, et de plusieurs personnalités de l’opposition. Des sources proches du gouvernement avaient indiqué à la suite de cette cérémonie que M. Zohbi avait téléphoné à M. Hoss pour lui faire part de son opposition au qualificatif de «libano-syrienne» attribué à cette université. Selon ces sources, M. Hoss avait par la suite demandé au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur Mohammad Youssef Beydoun de refuser à l’université cette dénomination au cas où il accepterait de lui accorder une licence. Le PNL et la Ligue maronite hostiles Cette affaire d’université «libano-syrienne» a suscité par ailleurs des réactions hostiles dans certains milieux politiques chrétiens. Ainsi, le Parti national libéral (PNL) a mis en garde dans un communiqué contre l’octroi d’une licence à cet établissement, soulignant que cela irait «à l’encontre du principe adopté de ne plus octroyer de nouvelles licences mais de concentrer tous les efforts en vue du développement et de la modernisation des universités déjà existantes». Pour le PNL, «les considérations qui sont à l’origine de ce projet d’université libano-syrienne sont davantage d’ordre idéologique qu’académique, comme on a pu le constater lors de la cérémonie de pose de la première pierre». De son côté, le conseil exécutif de la Ligue maronite s’est déclaré «surpris par la décision de créer une nouvelle université dans la Békaa, au moment où le Liban a besoin de consolider celles qui existent plutôt que d’en créer d’autres». La Ligue estime que la priorité devrait être accordée à l’Université libanaise dont elle déclare soutenir les revendications du corps professoral et des étudiants. Elle appelle les responsables à «régler le problème des professeurs contractuels en intégrant ceux qui le méritent dans le cadre universitaire, et cela en prenant en compte les critères reconnus internationalement, ainsi que la compétence et les besoins des divers départements de l’UL». Mise au point D’autre part, l’Agence nationale d’information (Ani, officielle) a publié hier une mise au point précisant que Sebouh Hovnanian, député du Metn, ne figurait pas parmi les personnalités qui ont assisté à la cérémonie de Khiara, contrairement à ce qu’elle avait annoncé jeudi soir.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a confirmé hier que la Syrie n’était pas d’accord pour que l’établissement universitaire projeté dans la Békaa à l’initiative de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri soit dénommé université libano-syrienne. Interrogé par les journalistes sur cette affaire, M. Hoss a indiqué que son homologue syrien Mahmoud el-Zohbi lui avait...