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Actualités - INTERVIEWS

Liban-Syrie - Un retour de Hariri n'était pas impossible pour qu'il devienne possible Bachar el-Assad : un autre rôle pour la résistance après le départ des israéliens

«Quand les raisons qui ont généré la résistance au Liban-Sud cesseront d’exister, ses adeptes reprendront leur vie normale et serviront leur pays par d’autres moyens, une fois qu’ils auront obtenu la victoire attendue», a déclaré le colonel Bachar el-Assad dans une interview à l’hebdomadaire londonien al-Wasat, à paraître ce lundi. Il s’agit, selon lui, de «Libanais, paysans, ouvriers ou étudiants, auxquels la réalité n’a pas laissé d’autre choix. La résistance n’est pas née de l’amour des combats, ni pour répandre le sang sans dessein». M. Assad a par ailleurs rendu hommage aux «qualités» et à l’œuvre réalisée par le président Émile Lahoud et le Premier ministre Sélim Hoss, tout en affirmant garder de «bonnes» relations avec l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri qu’il a plusieurs fois rencontré. Interrogé sur la possibilité d’un retour de M. Hariri au pouvoir, M. Assad a répondu : «Je n’ai pas entendu dire que le retour de Hariri était impossible afin qu’il devienne possible». Le colonel Assad a d’autre part affirmé que Damas était optimiste quant aux perspectives de conclure la paix avec le gouvernement israélien d’Ehud Barak, mais sans précipitation ni compromis. «La Syrie est devenue optimiste quand Barak est arrivé au pouvoir et a annoncé qu’il poursuivrait les négociations avec Damas dans le sillage de (l’ancien Premier ministre travailliste Yitzhak) Rabin avant son assassinat» en 1995, a dit le colonel Assad. «En même temps, l’optimisme syrien n’est lié à aucun compromis, les principes et les positions de la Syrie restant les mêmes. Optimisme ne signifie pas (agir) avec précipitation», a ajouté Bachar el-Assad. «En Syrie, nous sommes toujours optimistes, même dans les circonstances les plus difficiles» et cet optimisme traduit «le désir sincère de la Syrie d’aboutir à une paix juste et globale», a-t-il poursuivi. Il a affirmé «devoir attendre (la reprise des négociations gelées depuis 1996) pour savoir à quel point la partie israélienne est sérieuse dans sa volonté de paix», tout en relevant que M. Barak «a exprimé son désir et son intention de paix immédiatement après son élection, sans adopter aucune mesure tangible dans cette direction». Concernant son propre avenir politique, le jeune ophtalmologue de 34 ans, promu colonel en janvier, a déclaré : «Je ne suis demandeur d’aucun poste, mais je ne me dérobe pas aux responsabilités». Le colonel Assad a souligné que «les divergences sur le processus de paix avec l’Iran» qui s’y oppose «n’entame pas les relations» de Damas avec Téhéran. Il a également réaffirmé l’opposition de Damas à toute partition de l’Irak, estimant que le changement politique dans ce pays relevait du peuple irakien.
«Quand les raisons qui ont généré la résistance au Liban-Sud cesseront d’exister, ses adeptes reprendront leur vie normale et serviront leur pays par d’autres moyens, une fois qu’ils auront obtenu la victoire attendue», a déclaré le colonel Bachar el-Assad dans une interview à l’hebdomadaire londonien al-Wasat, à paraître ce lundi. Il s’agit, selon lui, de...