Thérapie - En marge du colloque sur la psychanalyse "Destin de femme, destin de groupe : entre origine et devenir"

Mauricette Saïkali, chef du département de psychologie à l’USJ et membre du comité d’habilitation de la Société libanaise de psychanalystes (SLP), a expliqué, dans une interview accordée au journal dans le cadre du colloque sur la psychanalyse tenu le week-end dernier, la signification et la portée de la dynamique de groupe, une thérapie analytique qui a son champ particulier sans pour autant s’éloigner de la psychanalyse en tant que telle . «Depuis vingt ans, dit-elle, ma pratique de groupes analytiques que j’accompagne seule en tant que monitrice analyste m’a permis de repérer un certain nombre de productions récurrentes de pensée groupale propres au fait d’être une femme». Cette analyste nous confie les règles de cette discipline, qui se distingue de la cure analytique dans la mesure où elle met les personnes en situation de groupe, un peu comme si elles étaient confrontées à la vie réelle. «Si elle se situe dans son origine du côté de la vie sociale, la dynamique de groupe fonctionne depuis longtemps déjà avec la psychanalyse et construit ses propres concepts dans le cadre de la recherche sur les groupes, pour comprendre comment opère la communication à l’intérieur d’un ensemble», explique la psychanalyste. L’objectif peut-être d’abord thérapeutique, relève Mme Saïkali, à savoir susciter des transformations chez les personnes qui souffrent de situations d’inhibition et de problèmes de communication avec les autres à l’intérieur d’un groupe et qui veulent comprendre ce qui se passe en elles. Mais les gens viennent également en thérapie de groupe pour un autre objectif, celui de formation pour éducateurs ou pour des personnes qui assument des responsabilités dans le cadre d’un groupe. Dans ce cas, l’objectif du départ n’est pas thérapeutique mais de formation.