Yougoslavie - Signaux contradictoires de Belgrade L'Otan promet des frappes jour après jour jusqu'à ce que Milosévic cède (photo)

L’Otan a averti vendredi Slobodan Milosevic qu’elle continuerait ses bombardements «jour après jour, nuit après nuit», jusqu’à ce qu’il accepte les cinq exigences internationales, dont un retrait du Kosovo de «toutes les forces serbes». Au lendemain de l’adoption d’un plan de paix par le G8, l’Alliance a rappelé les cinq «conditions fondamentales» posées par la communauté internationale : «fin immédiate de la violence» - «retrait du Kosovo de toutes les forces serbes, militaires, paramilitaires et de police» - «déploiement d’une présence internationale de sécurité efficace» - «retour garanti des réfugiés» - «processus politique» de règlement négocié pour la province. Les dirigeants et les médias officiels yougoslaves ont envoyé des signaux contradictoires sur leur appréciation du plan de paix du G8, dont l’élément essentiel est qu’il prévoit le déploiement au Kosovo de «présences internationales efficaces, civile et de sécurité» sous l’égide de l’Onu. M. Milosevic ne s’est pas encore prononcé directement, mais a fait un geste en acceptant une mission humanitaire de l’Onu sur son territoire. Toutefois, l’agence officielle Tanjug a insisté sur l’arrêt des bombardements comme «condition préalable essentielle» à tout règlement. Hier, les avions de l’Otan ont bombardé le centre de Nis (sud-est de la Serbie), faisant au moins 15 morts et 70 blessés, dont 50 grièvement atteints. C’était la première fois que Nis, déjà bombardé à 13 reprises, était touché en plein jour. Par ailleurs, la destruction d’un pont jeudi soir par l’aviation de l’Otan, près de la frontière entre la Yougoslavie et la Roumanie, a coupé la liaison ferroviaire Belgrade-Bucarest.