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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Dossier régional Berry critique le flux et reflux de Barak

Le président de la Chambre Nabih Berry s’est déclaré hier «prudent» quant aux possibilités de succès du processus de paix au Proche-Orient et a critiqué le «flux et reflux» dans les déclarations du Premier ministre israélien Ehud Barak. M. Berry s’exprimait devant une délégation de l’Association d’amitié libano-ivoirienne qui lui a rendu visite à Msaileh. Interrogé par des membres de la délégation sur son point de vue concernant le processus de paix, le chef du Parlement a répondu: «Personnellement, je suis prudent. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis pessimiste. Mais je ne suis pas optimiste pour autant, dans la mesure où nous avons une très vieille expérience avec Israël, et en particulier entre le Liban-Sud et l’État d’Israël». «Nous avons d’abord entendu les promesses électorales de Barak, puis ses déclarations contradictoires qui ressemblent au flux et reflux de la marée, avançant d’un pas un jour pour reculer de deux le lendemain. Ensuite, il y a eu sa visite à Washington d’où il est rentré avec, dans ses valises, 60 appareils F-16», a ajouté M. Berry. «Tout cela ne correspond pas aux propos que l’on entend continuellement au sujet de la paix. À moins que par ce terme, on n’entende la paix au sens que lui donne Israël et non pas celui des résolutions de Madrid et des Nations unies», a-t-il poursuivi. «Barak ne pourra pas parvenir à une paix juste s’il a l’intention de compter sur la machine de guerre israélienne», a souligné M. Berry, estimant que les résultats des élections en Israël «lui avaient clairement montré qu’il devait œuvrer pour la paix avec les Libanais, les Syriens et les Palestiniens». «La question qui se pose maintenant, et à laquelle il devra lui-même répondre, est de savoir s’il trahira les promesses qu’il a faites à ses électeurs ou non», a-t-il dit. «En ce qui nous concerne à nous Libanais, nous n’avons agressé personne à partir de ces rives (de la Méditerranée) que vous voyez ici devant vous. Ces rives qui ont vu l’alphabet exporté vers le monde par les Phéniciens et à partir desquelles une part du message des religions monothéistes a été diffusée. Et cette route qui va de Saïda à Tyr, le Christ l’a foulée», a-t-il dit, rappelant que selon le pape Jean-Paul II, le Liban est une «terre de sainteté». «Voilà pourquoi il ne saurait être question pour nous de faire preuve d’indulgence au sujet d’une terre héritée des prophètes. Et c’est pour cela qu’Israël nous a poussés à créer la Résistance, car celle-ci est un résultat de l’occupation et non une cause», a encore dit M. Berry, estimant que «l’unité nationale est l’un des plus importants piliers de la Résistance».
Le président de la Chambre Nabih Berry s’est déclaré hier «prudent» quant aux possibilités de succès du processus de paix au Proche-Orient et a critiqué le «flux et reflux» dans les déclarations du Premier ministre israélien Ehud Barak. M. Berry s’exprimait devant une délégation de l’Association d’amitié libano-ivoirienne qui lui a rendu visite à Msaileh....