Dossier régional Scepticisme accusé des responsables à Beyrouth

Alors que Damas adopte par rapport à la reprise des négociations une attitude d’expectative prudente et de wait and see, à Beyrouth c’est un net scepticisme qu’expriment les responsables. Ils font valoir qu’un report de la tournée d’Albright, prévue initialement pour la première moitié du mois en cours, serait un indice alarmant des difficultés rencontrées. Il est même à craindre que la secrétaire d’État ne renonce à se pointer dans la région et remplace sa tournée par des contacts en septembre à l’Onu, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de l’organisation. Les sources locales appréhendent de même que le président Clinton ne se montre pas assez ferme avec Barak qui, par ses atermoiements, compromet la reprise des pourparlers. Ces mêmes sources se disent assez amères par rapport au rôle trop discret que l’Europe veut jouer, alors que la Syrie et le Liban en attendent une participation active au processus, pour contrebalancer l’influence US trop favorable à Israël. Cette frustration est ressentie après le passage de Mme Tarja Halonen, ministre finlandaise des AE, dont le pays préside actuellement l’Union européenne. La responsable finnoise aurait montré une ignorance quasi totale du dossier régional, selon ces sources, et a inquiété ses interlocuteurs libanais en leur indiquant qu’elle n’a aucune idée sur le traitement du problème des réfugiés palestiniens, alors qu’il est crucial pour ce pays…