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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - La ministre finlandaise des AE reçue par Lahoud et Hoss L'UE pour une reprise des négociations sur tous les volets(photo)

La ministre finlandaise des Affaires étrangères Tarja Halonen a souligné hier au Liban la nécessité d’une relance du processus de paix au Proche-Orient sur l’ensemble des volets. Mme Halonen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne (UE), a tenu ces propos à la suite d’une rencontre avec le chef de l’État, le général Émile Lahoud, au palais de Beiteddine. La responsable finlandaise était arrivée peu auparavant à Beyrouth, au terme d’une tournée dans la région qui l’avait conduite en Syrie, en Égypte, dans les territoires palestiniens autonomes, en Israël et en Jordanie. Elle est accompagnée d’une importante délégation et notamment du coordinateur de l’UE pour le processus de paix, Miguel Angel Moratinos. Au cours de l’entretien avec M. Lahoud, qui a porté notamment sur les relations entre le Liban et l’UE ainsi que sur la situation au Proche-Orient, le chef de l’État a rendu hommage à la contribution du contingent finlandais de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), formé de près de 520 hommes, et salué le rôle de l’Europe dans la région, en particulier ses tentatives visant à aider à la relance du processus de paix. À ce sujet, M. Lahoud a réaffirmé la position officielle libanaise en faveur de «l’unité des volets» libanais et syrien et du droit de retour des réfugiés palestiniens. Pour sa part, Mme Halonen a indiqué dans une déclaration à la presse à sa sortie du palais de Beiteddine que les entretiens avec le président de la République étaient «très ouverts et très francs». Mme Halonen a ajouté que les points de vue étaient «concordants sur l’importance de la relance du processus de paix». «Nous espérons que les négociations entre Israéliens et Palestiniens iront dans le bon sens et nous estimons essentiel également de prendre en considération l’importance des volets libanais et syrien», a-t-elle souligné, indiquant que M. Moratinos pourrait revenir dans la région en septembre. La ministre finlandaise a d’autre part souhaité le développement des relations entre le Liban et la Finlande. De son côté, M. Moratinos a indiqué que les entretiens de la délégation en Israël avaient été «constructifs» et que le Premier ministre israélien Ehud Barak avait, à cette occasion, «réaffirmé ses engagements envers la reprise des négociations de paix sur l’ensemble des volets». Au Sérail Mme Halonen et sa délégation devaient être reçues en soirée au Sérail par le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss. À l’issue des discussions, elle a souligné lors d’un point de presse avoir le sentiment au terme de sa tournée dans la région de l’existence d’une «fenêtre pour la paix». «Bien entendu, nous sommes encore au début du chemin (…) mais nous sommes convaincus qu’il existe une occasion réelle de parvenir à la paix, une occasion de nature à éliminer toutes les haines dans cette région», a estimé la responsable finlandaise, soulignant que cet objectif «ne pourrait être atteint que par la reprise des négociations». Prenant la parole à son tour, M. Moratinos a usé de termes encore plus forts pour mettre en garde contre un échec de la relance du processus de paix. «Nous sommes parvenus à une nouvelle phase délicate. Rater cette occasion constituerait un grand désastre pour la région», a-t-il lancé. Interrogé sur le rôle que peut jouer l’Europe, il a indiqué que cette dernière était «disposée à offrir son aide à toutes les parties et sur tous les volets», laissant entendre que plusieurs pays européens étaient prêts à contribuer sur le terrain à des arrangements nécessaires pour «assurer l’environnement politique propice» à la paix. Pour sa part, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan, qui participait aux entretiens, a indiqué que le Premier ministre a insisté auprès de Mme Halonen sur l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu sans condition et sur le refus de l’implantation au Liban des réfugiés palestiniens. Le Premier ministre, toujours cité par M. Hassan, a néanmoins assuré à la responsable finlandaise l’engagement du Liban à l’égard du processus de paix. Barak perplexe De sources diplomatiques citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, on indique que lors des discussions au Sérail, Mme Halonen a rapporté au chef du gouvernement que M. Barak, quoique désireux de retirer ses troupes du Liban-Sud, semblait pour le moment ne pas savoir très bien comment il procéderait pour le faire et n’a en tout cas pas avancé de date à ce sujet. Quant au problème des réfugiés palestiniens, la ministre finlandaise s’est contentée de souligner que cette question devait être réglée dans le cadre des négociations multilatérales – que le Liban boycotte avec la Syrie – ainsi que dans celui des pourparlers israélo-palestiniens sur le statut final des territoires auxquels Beyrouth ne participe naturellement pas. Face à la nervosité grandissante de la classe politique libanaise à l’égard de cette question, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth David Satterfield avait récemment tenu en public les mêmes propos que Mme Halonen. Il avait à cette occasion souligné le caractère «obsessionnel» des craintes émises au Liban à ce sujet.
La ministre finlandaise des Affaires étrangères Tarja Halonen a souligné hier au Liban la nécessité d’une relance du processus de paix au Proche-Orient sur l’ensemble des volets. Mme Halonen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne (UE), a tenu ces propos à la suite d’une rencontre avec le chef de l’État, le général Émile...