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Actualités - CHRONOLOGIE

Divers Justice : paiement de dommages et intérêts à Alain Ménargues

Après quatre ans d’audiences et de débats, le tribunal des imprimés puis la Cour de cassation ont ordonné le versement de dommages et intérêts à Alain Ménargues, ancien directeur de Radio-France pour le Moyen-Orient. L’affaire Ménargues, rappelle-t-on, remonte à 1994. À cette époque, suite à une mésentente entre un couple franco-libanais, l’épouse française du Libanais Imad el-Kadi revenait à Beyrouth et enlevait son fils pour le ramener en France. Imad el-Kadi devait alors accuser M. Ménargues d’avoir organisé le rapt de l’enfant et dénoncer sa prétendue appartenance aux services spéciaux de divers pays. Deux quotidiens libanais, al-Hayat et ad-Diyar, avaient rapporté les diffamations à l’encontre de M. Ménargues, qui, en fait, se trouvait en déplacement professionnel hors du Liban. Totalement innocenté par l’enquête menée par la Sûreté générale et la police libanaises, M. Ménargues avait décidé de porter plainte pour diffamation et gagner le procès devant le tribunal des imprimés, puis auprès de la Cour de cassation, qui, tous deux, ont considéré les propos tenus par Kadi et rapportés par les deux quotidiens comme étant diffamatoires. Recherché par le FBI ainsi que par Interpol pour des délits commis aux États-Unis et en Europe, condamné à la prison ferme en France, Kadi, qui ne s’est pas présenté aux dernières audiences, a été considéré comme fugitif par les tribunaux libanais. Imad el-Kadi ainsi que les quotidiens al-Hayat et ad-Diyar, en la personne de leurs directeurs responsables respectifs Camille Mohammed Choucair et Youssef Hoayek, ont été condamnés à verser des dommages et intérêts à M. Ménargues. Commentant le verdict, M. Ménargues, qui se trouve actuellement en poste à la direction générale de Radio-France à Paris, a déclaré : «Il n’est pas facile pour un journaliste d’attaquer un journal devant la justice. Il y a une sorte d’esprit de corps qui joue. Mais j’ai trop vu, au Liban, pendant la guerre, des gens mourir à cause d’informations erronées publiées sans aucune vérification, pour ne pas être très sensible à ce problème. Je pense que les journalistes ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs. Je suis bien évidemment en faveur d’une totale liberté de la presse, mais cette liberté a une contrepartie impérative : une rigueur professionnelle extrême dans la recherche et la vérification de l’information. Oublier cette contrepartie, c’est se fragiliser et s’exposer à l’arbitraire».
Après quatre ans d’audiences et de débats, le tribunal des imprimés puis la Cour de cassation ont ordonné le versement de dommages et intérêts à Alain Ménargues, ancien directeur de Radio-France pour le Moyen-Orient. L’affaire Ménargues, rappelle-t-on, remonte à 1994. À cette époque, suite à une mésentente entre un couple franco-libanais, l’épouse française du...