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Actualités - CHRONOLOGIE

Agression - Les messages d'appui à Paul Khalifeh affluent à l'Orient Le Jour Hoss : les journalistes n'ont jamais été des hors-la-loi

Depuis que la nouvelle de l’agression contre notre collaborateur Paul Khalifeh a été connue, les téléphones et les fax du journal n’ont pas chômé. Des quatre coins du Liban, mais aussi de France et d’ailleurs, les messages de solidarité ont afflué, montrant une fois de plus que ceux qui rejettent l’utilisation de procédés aussi lâches pour «dialoguer» avec la presse sont encore les plus nombreux. Très tôt dans la matinée d’hier, notre collaborateur a reçu un appel téléphonique du président du Conseil Sélim Hoss, suivi de près par le président de la Chambre Nabih Berry. Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil ainsi que les députés Béchara Merhej, Nouhad Soueid et Robert Ghanem ont aussi témoigné leur sympathie à notre confrère agressé. Ce fut ensuite le tour du général Michel Aoun, de l’ancien député Albert Moukheiber, de l’ancien ministre Farès Boueiz, de l’ancien président du Conseil Rafic Hariri, de MM. Adnane Kassar, Samir Frangié, Gebrane Tuéni et Maan Bachour et de bien d’autres personnalités. Certains ont préféré utiliser le fax en envoyant des messages souvent émouvants tels que M. Henri Eddé, l’association des nouveaux droits de l’homme, Solida… Le président du Conseil ne s’est pas contenté d’assurer à Paul Khalifeh qu’il fera de son mieux pour que les coupables soient démasqués au plus vite, il a aussi contacté le président de l’Ordre des rédacteurs Melhem Karam pour l’informer qu’il suit de près cette affaire. M. Hoss a même déclaré : «Nous ne pouvons accepter, quelles que soient les circonstances, qu’un citoyen libanais soit agressé. À plus forte raison lorsque les victimes sont des journalistes, hommes de pensée, de plume et de raison et qui, en aucun cas, ne sont des fauteurs de troubles ou des hors-la-loi». De son côté M. Karam a vivement remercié le président du Conseil Sélim Hoss et le ministre de l’Intérieur Michel Murr pour l’intérêt qu’ils portent à cette affaire et pour leur détermination à découvrir les auteurs de l’agression. Selon M. Karam, l’enquête progresse rapidement et les Forces de sécurité seraient à deux doigts de découvrir la vérité. «Il est ainsi apparu, a raconté M. Karam, que les agresseurs guettaient Paul Khalifeh dans un petit kiosque à proximité de son domicile. À son arrivée vers 1h15, ils l’ont roué de coups, avant de prendre la fuite à bord d’une voiture dont le moteur était resté en marche pendant toute la durée de l’agression». M. Karam, qui a, par la suite, publié un communiqué conjoint avec le président de l’Ordre de la presse Mohamed Baalbacki, a précisé que cette affaire ne connaîtra pas de prescription. «Car nous n’accepterons jamais que le jugement à l’encontre des journalistes soit émis par des criminels ou des chefs de milices. Seule une justice équitable est habilitée à émettre de telles sentences». Face à tous ces développements, notre collaborateur a à peine eu le temps, hier, de porter plainte devant le parquet de Beyrouth. Il s’y est rendu dans la matinée, accompagné de ses avocats, maîtres Melhem Khalaf, Assaad Najm et Joëlle Seif. Dans le texte de la plainte, il est notamment dit que cette agression vise la mission journalistique de notre collaborateur et par conséquent, elle constitue une menace pour l’ensemble de la société, en faisant planer un climat de peur sur les hommes de plume. L’enquête a été aussitôt confiée au colonel Élie Abou-Khalil de la police judiciaire et les enquêteurs ont recueilli pendant plus de deux heures la déposition de notre collaborateur avant de poursuivre leurs investigations dans le quartier où il habite. Apparemment, tous les efforts sont déployés pour que les coupables soient identifiés et ne restent pas impunis. Car à travers Paul Khalifeh, c’est la plume libre et indépendante que l’on a essayé d’intimider.
Depuis que la nouvelle de l’agression contre notre collaborateur Paul Khalifeh a été connue, les téléphones et les fax du journal n’ont pas chômé. Des quatre coins du Liban, mais aussi de France et d’ailleurs, les messages de solidarité ont afflué, montrant une fois de plus que ceux qui rejettent l’utilisation de procédés aussi lâches pour «dialoguer» avec la...