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Actualités - REPORTAGES

Les Palestiniens du Liban : entre l'implantation et le retour

Sur la situation des Palestiniens au Liban, l’AFP a publié hier le reportage suivant : «Des responsables palestiniens dénoncent les conditions de vie des milliers de réfugiés palestiniens au Liban, qui, faute de vie décente, pourraient être tentés de se résigner un jour à leur dispersion définitive dans des pays étrangers. Ils y voient une sorte de chantage contre des réfugiés coincés entre le refus d’Israël de les autoriser à rentrer et celui du Liban de les intégrer. L’Office de l’Onu pour l’aide aux réfugiés de Palestine (Unrwa) a recensé quelque 367 000 réfugiés qui sont dans la situation peu enviable de pouvoir ni regagner leur pays ni s’intégrer au pays hôte. Au Liban, quelque 200 000 Palestiniens sont disséminés dans une douzaine de camps dont le plus important est celui d’Aïn Héloué (40 000 habitants), près de Saïda. Le Liban interdit depuis 16 ans aux Palestiniens l’exercice de 70 métiers, notamment les professions libérales (médecins, avocats, ingénieurs, etc.), et les prive du droit d’association. En outre, la naturalisation est attribuée avec parcimonie. Selon des sources palestiniennes, 75 000 Palestiniens ont été naturalisés, 50 000 pour la plupart des chrétiens avant la guerre civile au Liban (1975-90) et 25 000 pour la plupart des musulmans sunnites après le conflit. Souheil Natour, responsable du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), a récemment publié un livre dans lequel il dénonce le refus des autorités libanaises “d’appliquer aux Palestiniens les conventions de l’Onu relatives aux droits des réfugiés et des déplacés” et souligne que leur situation est “unique” dans le monde arabe car ils ne sont traités “ni en étrangers ni en résidents permanents”. Les Libanais de toute appartenance ont réaffirmé récemment leur refus catégorique d’intégrer des réfugiés palestiniens installés au Liban depuis 51 ans, ou de leurs descendants, ce qui serait “contraire à la Constitution”. Selon le gouvernement de Sélim Hoss, les Libanais, qui proclament le droit des Palestiniens à leur État, sont “unanimes” à rejeter leur “implantation”. Les chrétiens, notamment, craignent une rupture du fragile équilibre démographique et confessionnel du pays. Selon le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïne, alors que se profile la reprise des négociations de paix, “l’amélioration des conditions de vie des réfugiés leur permettra de mieux lutter contre les projets qui visent à les priver du droit au retour”. Il faisait allusion aux propos du Premier ministre israélien Ehud Barak qui avait exclu tout retour des Palestiniens de la diaspora et affirmé qu’ “une solution devrait leur être trouvée dans les pays d’accueil”. Mounir Magdah, un temps en rébellion contre Yasser Arafat avant de rentrer récemment dans le rang, affirme que “le blocus économique vise à pousser les réfugiés à accepter en désespoir de cause de se faire naturaliser pour survivre”. M. Natour abonde dans le même sens. “Tiraillés par la faim, les réfugiés risquent d’accepter n’importe quelle solution et afin qu’ils puissent lutter contre l’implantation, il faut d’abord leur donner les moyens de subsister”. De passage la semaine dernière à Beyrouth après 17 ans d’absence, le chef historique du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), George Habache, opposé aux accords d’Oslo, juge “insoutenable”, la situation des réfugiés du Liban “écrasés économiquement et socialement”. Certains rêvent d’obtenir un jour la nationalité libanaise à l’instar de milliers de compatriotes, d’autres de pouvoir, comme leurs aînés, émigrer. Pour un responsable du Fateh, Khaled Aref, “la poursuite de l’isolement des camps ainsi que la vie dans des logements insalubres réduisent considérablement leur immunité contre l’implantation”».
Sur la situation des Palestiniens au Liban, l’AFP a publié hier le reportage suivant : «Des responsables palestiniens dénoncent les conditions de vie des milliers de réfugiés palestiniens au Liban, qui, faute de vie décente, pourraient être tentés de se résigner un jour à leur dispersion définitive dans des pays étrangers. Ils y voient une sorte de chantage contre des...