Economie - Le marasme est réversible Lahoud : trois ans pour la relance

L’actualité judiciaire et le marasme économique dans le pays continuent de ravir la vedette à l’activité politique, qui se trouve réduite depuis quelque temps à sa plus simple expression. L’État semble en effet concentrer ses efforts sur la quête aux milliards qui devraient permettre de renflouer un Trésor largement déficitaire et contribuer à la relance de l’activité économique. Ces questions ont été longuement abordées hier par les chefs de l’État et du gouvernement, le général Émile Lahoud et M. Sélim Hoss. S’ils reconnaissent que l’économie va mal, MM. Lahoud et Hoss n’en considèrent pas moins que le phénomène est réversible mais qu’il faut du temps à l’État, deux ou trois ans selon le président Lahoud, pour redresser la barre. En attendant, la grogne populaire se poursuit et après les syndicats, c’est encore une fois au tour des commerçants de se plaindre de la crise que les dernières surtaxes semblent avoir amplifiée. Loin de ces considérations d’ordre économique, on apprend que le ministre des Finances, M. Georges Corm, est incessamment attendu à Beyrouth où il doit participer au débat budgétaire qui se poursuit en commission parlementaire. Selon des sources informées à Paris, M. Corm sera aujourd’hui au Liban, alors que de sources officielles, on indique que le ministre est attendu jeudi. S’il rentre aujourd’hui à Beyrouth, le ministre pourrait participer au Conseil des ministres qui se réunira dans l’après-midi à son siège à Badaro, pour examiner un ordre du jour ordinaire.