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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Le comité de surveillance se réunira après la formation du Cabinet Barak Assurances US et françaises à Beyrouth

Au lendemain du torpillage de la réunion du comité international de surveillance pour le Liban-Sud par le gouvernement israélien sortant de Benjamin Netanyahu, les États-Unis et la France ont fourni aux autorités libanaises des assurances sur le maintien du rôle de ce comité et souligné leur attachement aux arrangements d’avril 1996, à l’origine de la création du groupe. Le chef du gouvernement Sélim Hoss est entré en contact hier avec les ambassadeurs des deux pays qui coprésident le comité, David Satterfield et Daniel Jouanneau, et leur a fait part des craintes libanaises quant à une paralysie des activités du comité, ce qui aurait pour effet de dépouiller de leur signification les arrangements d’avril 1996, relatifs à la protection des civils des deux côtés de frontière libano-israélienne. De source gouvernementale, on indique que M. Hoss a entendu des propos rassurants de la part des deux diplomates, qui ont affirmé que les réunions du groupe de surveillance reprendront aussitôt après que le Premier ministre israélien élu Ehud Barak aura formé son Cabinet. Dans les cercles diplomatiques, on estime qu’il s’agit d’une affaire de jours. Auparavant dans la journée, M. Hoss avait indiqué que le Liban, à défaut de pouvoir réclamer justice auprès du comité de surveillance, pourrait recourir au Conseil de sécurité des Nations unies. «L’attachement du Liban aux arrangements de 1996 ne lui ôte en rien son droit de recourir au Conseil de sécurité pour condamner l’agression israélienne et défendre les droits des Libanais», avait-il déclaré à la presse. «Pour nous, il est clair que les arrangements d’avril étaient la cible principale de l’agression israélienne de jeudi dernier», avait-il ajouté. Dans les milieux du gouvernement, on estime qu’il est à présent nécessaire de «serrer les rangs et faire preuve de retenue afin de faire échec à tout plan de déstabilisation que M. Netanyahu pourrait mettre en action dans les quelques jours à peine qui lui restent avant qu’Ehud Barak n’annonce la formation de son Cabinet». Des propos en tous points conformes à ce que souhaite du Liban Washington, qui avait clairement tenu le Hezbollah pour responsable de l’escalade de la semaine dernière. Israël avait suspendu lundi soir sa participation aux réunions du comité de surveillance jusqu’à la formation de son nouveau Cabinet. Dans un communiqué parvenu à l’AFP à Nicosie, la délégation française, qui assure actuellement la présidence du comité, précise qu’Israël l’a informée qu’il «ne sera pas en mesure d’assister à la réunion du comité prévue mardi» pour examiner l’escalade de la violence entre Israël et le Liban. Israël a expliqué que «la décision concernant la date de la prochaine réunion du comité incombera au prochain gouvernement après son entrée en fonctions», ajoute le communiqué. Le comité devait examiner au total 35 plaintes, 14 libanaises et 21 israéliennes, en relation avec l’escalade de la semaine dernière. De sources diplomatiques à Beyrouth, on avait indiqué que le torpillage par Israël de la réunion était dû notamment à l’irritation du ministre des Affaires étrangères sortant Ariel Sharon à l’égard de la position de la France, qualifiée de «partiale», mais aussi à l’échec des pourparlers entre M. Barak et le Likoud pour former un gouvernement de coalition. De son côté, la France a minimisé la décision israélienne de ne pas participer à la réunion du comité. «Il paraît raisonnable de tenir cette réunion une fois que le nouveau gouvernement israélien aura été formé», a affirmé le porte-parole du Quai d’Orsay, Anne Gazeau-Secret, soulignant que «toutes les parties ont donné leur accord au report de la réunion». Arens revient à la charge Le ministre israélien sortant de la Défense Moshé Arens a pour sa part de nouveau dénoncé mardi les arrangements de 1996. «Ces accords n’ont plus aucune valeur car le Hezbollah les viole systématiquement», a déclaré à la radio publique M. Arens. Les récentes attaques israéliennes «ont changé les règles du jeu au Liban», a poursuivi M. Arens en référence aux bombardements de représailles massifs effectués jeudi par l’aviation israélienne. «Je ne peux pas parler au nom du gouvernement en cours de formation», dirigé par Ehud Barak, a toutefois souligné M. Arens. M. Arens a déjà proclamé samedi que ces accords «ne valent pas le prix du papier sur lequel ils ont été rédigés».
Au lendemain du torpillage de la réunion du comité international de surveillance pour le Liban-Sud par le gouvernement israélien sortant de Benjamin Netanyahu, les États-Unis et la France ont fourni aux autorités libanaises des assurances sur le maintien du rôle de ce comité et souligné leur attachement aux arrangements d’avril 1996, à l’origine de la création du groupe....