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Actualités - CHRONOLOGIE

Infrastructure - Tout doit être réparé avant l'hiver Electricité : des solutions à moyen terme seraient envisagées(photo)

Dans plusieurs secteurs de Beyrouth et de sa banlieue, la population a constaté, depuis dimanche, une certaine amélioration au niveau de la distribution du courant électrique, et depuis hier matin, la liaison routière entre Beyrouth et Saïda est presque normalement rétablie. L’État met les bouchées doubles pour gommer, au plus vite, les stigmates des derniers bombardements israéliens contre l’infrastructure routière. Dans certains quartiers de la capitale, le courant a été assuré pendant plus de 12 heures. Grâce à un travail de bricolage, les équipes de l’EDL ont pu relier entre elles de petites sous-stations de relais afin d’assurer le courant le maximum de temps à la population et d’améliorer dans le même temps l’approvisionnement de la capitale en eau potable. Il s’agit toutefois d’une solution provisoire qui ne peut être définitive, a averti hier le directeur général de l’EDL, M. Georges Moawad. «Ce type d’approvisionnement n’est pas sain», a-t-il reconnu. Pour pouvoir assurer sans tarder le courant électrique aux régions qui en ont été privées, l’EDL multiplie les contacts avec la France qui doit fournir le matériel nécessaire. Ces contacts sont menés à travers les représentants d’EDF au Liban, dans le principal but de gagner du temps en écourtant les formalités administratives inhérentes à ce genre de commandes. Le directeur de l’EDL, qui a évalué hier les dégâts avec un groupe d’experts libanais et français, a indiqué que les installations électriques de Jamhour et de Bsalim seront réaménagées conformément aux normes techniques internationales. Selon M. Moawad, Jamhour a été construite il y a plus de 32 ans et certains de ses équipements ne sont plus fabriqués aujourd’hui. Si les pièces exigées ne sont plus disponibles, il faudra les commander aux usines spécialisées. Dans ce cas, le Liban devra attendre non moins de douze mois avant d’en prendre livraison. L’aide syrienne À moyen terme, d’autres solutions sont envisagées : il s’agit d’utiliser le matériel qui avait été importé pour les sous-stations en voie de construction, afin de remettre en marche celles de Jamhour et de Bsalim. Mais rien ne sera décidé avant que les représentants d’EDF n’établissent leur rapport qui orientera le Liban dans ses choix pour rétablir le courant. En attendant, il sera également loisible de profiter d’une aide syrienne, Damas étant disposée à assurer le courant électrique à la Békaa et au Liban-Nord, au cas où l’EDL aurait besoin de se servir des sous-stations de Anjar et du Liban-Nord pour acheminer le courant vers la capitale et le Mont-Liban. Au port de Beyrouth, les conteneurs frigorifiques ont été rassemblés dans un même dépôt et ont été reliés à une série de générateurs fonctionnant sans interruption, a annoncé hier un communiqué de la direction du Port. Celle-ci a en outre appelé les propriétaires de ces conteneurs à les retirer le plus vite possible afin qu’elle puisse réceptionner les nouveaux. Liaison routière rétablie Pour ce qui est de la liaison routière Beyrouth-Saïda, elle s’est rétablie presque normalement, après la déviation de la circulation au niveau de Jiyeh et la fin des travaux d’installation d’un pont métallique au niveau de l’Awali à l’entrée de Saïda. Les voitures ont commencé dans l’après-midi à emprunter cette nouvelle voie de 18 mètres de largeur et capable de supporter jusqu’à 60 tonnes, selon le ministre des Transports, M. Négib Mikati, qui s’est rendu sur place pour s’enquérir de l’évolution des travaux en cours. Une unité des FSI est postée en permanence dans le périmètre du pont métallique pour organiser la circulation. Seules les voitures venant dans le sens Beyrouth-Saïda peuvent l’emprunter. Celles qui se dirigent de Saïda vers la capitale doivent emprunter la route Almane-Bkasta. Parallèlement, une autre jonction de quatre voies est en train d’être aménagée en aval du pont détruit, au bord de la mer, alors que les études préliminaires pour la reconstruction du pont détruit ont commencé. Selon M. Mikati, il faut impérativement que tout soit terminé avant l’hiver. Interrompue après le bombardement du commutateur de Cellis à Jiyeh, la liaison téléphonique cellulaire a été également rétablie entre le Liban-Sud et le reste du pays. Dans un communiqué publié en soirée, le PDG de la société de téléphonie mobile, M. Salah Bou Raad, a annoncé que les ingénieurs et les techniciens de Cellis ont «puisé dans la capacité de réserve du réseau pour rétablir la liaison cellulaire avec le reste du pays», en attendant la fin des travaux de réparation. Il a toutefois averti que les abonnés de Cellis pourraient se heurter dans certaines régions à des difficultés de communication en cas de pression sur le réseau, parce que la société a dû puiser dans ses réserves.
Dans plusieurs secteurs de Beyrouth et de sa banlieue, la population a constaté, depuis dimanche, une certaine amélioration au niveau de la distribution du courant électrique, et depuis hier matin, la liaison routière entre Beyrouth et Saïda est presque normalement rétablie. L’État met les bouchées doubles pour gommer, au plus vite, les stigmates des derniers bombardements...