Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Baabda - Plaidoyer pour une paix juste et globale Lahoud : nous n'aimons ni la guerre ni la violence

«Nous sommes des partisans de la paix, du droit et de l’honneur. Nous n’aimons ni la guerre ni la violence. Nous souhaitons la réalisation d’une paix juste et globale impliquant le retrait israélien du Sud, de la Békaa-Ouest et du Golan, et garantissant aux réfugiés palestiniens le droit au retour». Cette déclaration du président de la République, le général Émile Lahoud, intervient au lendemain de propos bien plus musclés rapportés lundi par notre confrère An-Nahar. Rappelons que le chef de l’État avait alors souligné l’appui inconditionnel du gouvernement aux tirs de Katioucha sur le nord d’Israël tant que l’État hébreu persistait à bombarder les civils libanais. Il avait en outre accusé Tel-Aviv de vouloir saborder les arrangements d’avril. «Or ni le gouvernement libanais, ni la résistance n’accepteront de se résigner au fait accompli», avait-il dit avant d’ajouter dans ce contexte : «Un Israélien contre un Libanais sera tué toutes les fois que les Israéliens frapperont les civils libanais». De son côté, le Premier ministre Sélim Hoss avait adopté le même jour un ton plus nuancé en affirmant à l’émissaire du président Jacques Chirac, Yves Aubin de la Messuzières, que «sur le plan du principe, il n’était pas favorable à des attaques en dehors de la frontière». Pour en revenir à sa déclaration d’hier faite au palais de Baabda devant trois ambassadeurs libanais qui doivent prendre en charge leurs nouvelles fonctions aux Pays-Bas, au Gabon et au Pakistan, le chef de l’État a réaffirmé la concomitance des deux volets libanais et syrien. Il a en outre souligné la nécessité de «transmettre à l’étranger les principes sur lesquels se base la politique de l’État», en l’occurrence : la primauté des institutions et de la compétence, seul critère d’adhésion à ces institutions. Par ailleurs, le président Lahoud s’est entretenu avec le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, qu’il a félicité pour tous les efforts déployés par la troupe en vue de réparer les dégâts occasionnés par les derniers raids israéliens à l’infrastructure du pays. «Nous comptons sur l’armée nationale, non seulement pour faire face à l’agression, mais pour réparer aussi tout ce que l’ennemi a détruit», a-t-il dit. Le chef de l’État a souligné d’autre part la nécessité de tenir l’armée et la politique éloignées l’une de l’autre. Puis le général Lahoud a successivement reçu le recteur de l’Université libanaise, M. Assaad Diab, le président du Conseil mondial du sport militaire, le colonel italien Gianni Gola, le président de l’association Caritas dans le monde, Mgr Jean Hajj, et l’ambassadeur de Suisse à Beyrouth, M. Yorg Streuli. Le président Lahoud a conféré l’après-midi avec le ministre de la Santé Karam Karam, qui a indiqué que le chef de l’État avait donné ses instructions afin que les cinq millions de dollars envoyés par l’émir Al-Walid Ben Talal, pour la réparation des centrales de Jamhour et Bsalim, soient versés sur le compte ouvert à la Banque du Liban. Toujours dans le cadre des réparations des dommages occasionnés par les attaques israéliennes, le président de la République islamique d’Iran, sayyed Mohammed Khatami, a envoyé par le truchement du chargé d’affaires iranien à Beyrouth un message au général Lahoud l’informant de la disposition de son pays à contribuer à «la reconstruction de toutes les régions et des infrastructures détruites».
«Nous sommes des partisans de la paix, du droit et de l’honneur. Nous n’aimons ni la guerre ni la violence. Nous souhaitons la réalisation d’une paix juste et globale impliquant le retrait israélien du Sud, de la Békaa-Ouest et du Golan, et garantissant aux réfugiés palestiniens le droit au retour». Cette déclaration du président de la République, le général Émile...