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Actualités - REPORTAGES

Formation professionnelle - Femmes de chambres, gérantes d'étages, serveuses de restaurant ... Les techniques de l'hôtellerie enseignées à l'IFTEL(photos)

L’Institut technique franco-libanais (ITFL) est une école technique hôtelière et hospitalière de jeunes filles. Fondée en 1994 par l’association Mar Semaan, reconnue d’utilité publique, elle a pour but d’améliorer la condition féminine dans les milieux défavorisés. La contribution de la Communauté européenne, de la France et de l’Institut européen de coopération et de développement a permis la construction de l’établissement doté des équipements nécessaires à la formation des jeunes femmes. La branche hôtelière de l’ITFL forme aujourd’hui la quatrième promotion de techniciennes en hébergement en son siège à Sabtieh, et va délivrer cette année les premiers diplômes du bac technique. L’ITFL accueille les jeunes filles après la classe de cinquième, soit à partir de l’âge de 14 ans, pour leur donner une formation de femmes de terrain, qui évolueront ensuite dans le métier selon leurs capacités. Elle permet aussi aux mères de familles désirant réintégrer la vie professionnelle d’acquérir une formation efficace et rapide. Théorie et pratique en alternance Le premier cycle de la formation en hébergement aboutit, au bout de deux ans, à l’obtention d’un brevet professionnel hôtelier libanais. Cette formation comporte l’apprentissage du nettoyage d’une chambre d’hôtel, du travail de la gouvernante et de la femme de chambre. La théorie y est enseignée en alternance avec les travaux pratiques dispensés dans le service traiteur de l’établissement et les stages effectués en milieu hôtelier. À ce niveau, les stages ont lieu uniquement pendant la période des vacances d’été, les étudiantes étant encore très jeunes. Et c’est l’ITFL qui négocie les stages de ses élèves et place chacune selon ses capacités et l’apprentissage qu’elle doit acquérir. L’institut exerce de plus un suivi des stagiaires durant la période de leur stage, travaillant en partenariat avec certains hôtels de grande renommée. Après ces deux premières années d’études, et une fois la formation en hébergement obtenue, la jeune femme est déjà apte à travailler si elle le désire. Elle peut alors exercer les fonctions de femme de chambre en milieux hôtelier et hospitalier, de service dans les chambres d’hôtel, de lingerie, d’accueil, de réception ou de serveuse dans un restaurant. Mais ces deux premières années d’études sont généralement la voie vers le bac technique, délivré trois ans après la classe de troisième ou du brevet professionnel libanais. La plupart des étudiantes, poussées par leur seule motivation, cherchent en effet à passer le bac technique libanais d’hébergement et se présentent même parallèlement aux examens français officiels d’hébergement, soit le BEP et le bac professionnel. Les jeunes bachelières peuvent alors prétendre à des emplois comme celui de réceptionniste d’hôtel, gérante ou assistante d’étage, chef de rang dans un restaurant, chef lingère… Tout au long de l’année, les cours théoriques sont donnés en langue française en alternance avec 15 semaines de stages par an, assurant ainsi aux étudiantes une formation adéquate aux besoins du marché libanais. Les jeunes filles symboliquement rémunérées pendant leur stage peuvent elles-mêmes payer leurs études dont le montant s’élève à 600 dollars par année scolaire, «somme ne couvrant pas les frais de l’établissement qui accuse des pertes annuelles de 70 000 dollars», déplore Arlette Jreissati, directrice de l’établissement, «mais les pertes sont régulièrement comblées par diverses donations», ajoute-t-elle. L’ITFL tient, malgré les problèmes d’ordre financier, à maintenir des promotions restreintes de 15 à 20 élèves par classe, pour avoir la possibilité de leur assurer des travaux pratiques efficaces, un programme de stage personnalisé, ainsi que l’éducation, l’enseignement et le savoir-vivre indispensables aux métiers d’hébergement que certaines exercent déjà. La réputation de cette école n’est déjà plus à faire en milieu hôtelier, quelques années seulement après sa fondation. En effet, Lara Shaaban, responsable des relations humaines à l’hôtel Vendôme Intercontinental, accueille régulièrement les stagiaires de l’établissement. «L’ITFL répond à un réel besoin du marché en main d’œuvre hôtelière», dit-elle. Et d’ajouter : «Nous recrutons régulièrement des stagiaires et des employées issues de cet établissement, la formation dispensée aux étudiantes répondant parfaitement aux besoins de notre établissement en femmes de chambres, serveuses et autres, ce qui est rare au Liban». La meilleure preuve d’appréciation de la formation de l’ITFL est que les jeunes filles formant la première promotion de diplômées du bac professionnel ont toutes déjà été engagées comme salariées dans leurs lieux de stage, avant la fin de l’année scolaire, et touchent des salaires variant entre 400 et 600 dollars.
L’Institut technique franco-libanais (ITFL) est une école technique hôtelière et hospitalière de jeunes filles. Fondée en 1994 par l’association Mar Semaan, reconnue d’utilité publique, elle a pour but d’améliorer la condition féminine dans les milieux défavorisés. La contribution de la Communauté européenne, de la France et de l’Institut européen de coopération...