Liban-Syrie Chareh appelle Israël à respecter l'accord d'avril

Le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh a appelé hier Israël à respecter l’accord d’avril 1996, dans lequel il s’était engagé, avec les combattants anti-israéliens au Liban-Sud, à épargner les objectifs civils. Le ministre syrien a accusé Israël d’avoir «violé les accords d’avril 1996», ajoutant que l’État hébreu «est contraint de les respecter en attendant la conclusion d’un autre accord», a ajouté Sana. Par ailleurs, la radio officielle syrienne a mis en garde samedi contre le risque d’une offensive israélienne de grande envergure au Liban que lancerait le gouvernement israélien sortant de Benjamin Netanyahu. «La sauvage agression israélienne au Liban n’était qu’un prélude à une offensive de grande envergure que planifie le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu», estime Radio-Damas dans son commentaire quotidien consacré aux frappes meurtrières menées par l’aviation israélienne jeudi soir au Liban. «Rien ne va empêcher Netanyahu de lancer sa nouvelle offensive à moins qu’il ne se voit retirer les prérogatives qu’il prétend encore détenir au mépris des résultats des élections en Israël», qui ont porté le travailliste Ehud Barak à la tête du gouvernement. Vendredi, Radio-Damas avait accusé M. Netanyahu de chercher, à travers les récents raids au Liban, à «faire monter dangereusement la tension, de manière à mettre dans l’embarras le gouvernement Barak en cours de formation et de lui créer de nouvelles difficultés». M. Barak, qui n’a pas encore pris ses fonctions et dont le Cabinet est en cours de formation, a pris vendredi ses distances par rapport à ces raids et affirmé qu’il n’en avait été informé qu’après coup. Le quotidien officiel syrien as-Saoura a estimé samedi que les raids israéliens contre l’infrastructure et les civils au Liban visaient à ramener ce pays «20 ans en arrière» et à «embarrasser la Syrie afin d’infléchir ses décisions politiques».