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Actualités - CHRONOLOGIE

Elections - 14% de la population de l'émirat se rendra aux urnes en juillet Dernier scrutin sans vote féminin au Koweit

La campagne électorale pour le scrutin législatif bat son plein au Koweït où les hommes se rendront aux urnes le 3 juillet pour élire leurs députés, pour la dernière fois sans la participation des femmes. Les candidats aux élections législatives, les troisièmes au Koweït depuis sa libération en 1991 après sept mois d’occupation irakienne, ont transformé les paisibles rues de la capitale en une pagaille de calicots et de posters montrant les candidats, le sourire électoral au coin de la bouche. Des milliers de Koweïtiens se rassemblent après le coucher du soleil dans des tentes érigées sur des terrains vagues où des espaces ont été aménagés pour permettre aux 491 candidats qui briguent les 50 sièges de l’Assemblée nationale d’organiser des réunions durant lesquelles des repas et des boissons sans alcool sont gratuitement offerts. «Au début, la campagne électorale était moins intense que lors des précédents scrutins et manquait de débat sur des sujets vraiment intéressants, mais elle commence à s’intensifier», note Mohammad al-Azmi en quittant un rassemblement de soutien à l’un des candidats de sa circonscription. «Les candidats, en quête de voix, commencent à tirer à boulets rouges contre le gouvernement, ce qu’apprécient les électeurs», ajoute-t-il. Les 113 000 inscrits sur les listes électorales représentent à peine 14 % des quelque 793 000 autochtones au Koweït. L’émir, cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah, a accordé le 16 mai à la femme koweïtienne le droit de vote et d’éligibilité aux élections législatives et municipales, mais à partir de l’an 2003 seulement. Outre les femmes, les militaires et les Koweïtiens naturalisés n’ont pas le droit de vote et ne sont pas éligibles. Interdiction des partis politiques L’Assemblée nationale issue des urnes sera la neuvième depuis l’indépendance de l’émirat en 1961 et comptera deux élus pour chacune des 25 circonscriptions du pays. Tous les candidats se présentent en tant qu’indépendants, les partis politiques étant officiellement interdits dans l’émirat. Cette interdiction a été toutefois contournée par la création de plusieurs «groupements» politiques, tels le Forum démocratique koweïtien (libéral) et le Mouvement constitutionnel islamique. Plusieurs islamistes se sont en outre regroupés sous la bannière de la coalition islamique chiite et le mouvement fondamentaliste sunnite d’al-Salaf. Ces formations, devenues des partis politiques de facto, ne jouissent pas pour autant de suffisamment d’influence sur l’action du gouvernement, estiment des analystes. «Les candidats se ressemblent tous politiquement et mentalement. Le conflit entre un gouvernement faible et un Parlement faible va se poursuivre», estime pour sa part M. Khaldoun al-Naqib, professeur de sciences politiques à l’Université de Koweït. Il juge improbable un changement politique majeur dans la composition de la nouvelle assemblée et s’attend à voir «au moins la moitié des députés sortants se faire réélire». Le Parlement sortant comptait 50 députés, 30 pro-gouvernementaux, 16 islamistes et quatre libéraux. Il a été dissous en mai par l’émir pour «manque de coopération entre le Législatif et l’Exécutif». Le gouvernement a profité du vide législatif pour adopter, par décrets, une série de lois visant à restructurer l’économie et l’ouvrir aux capitaux étrangers, notamment dans le domaine pétrolier. Il lui sera néanmoins difficile de réduire le déficit budgétaire pour l’année en cours, estimé à 7,5 milliards de dollars; une pareille mesure aura certainement des répercussions sur le régime d’aide sociale et entraînerait l’introduction de taxes.
La campagne électorale pour le scrutin législatif bat son plein au Koweït où les hommes se rendront aux urnes le 3 juillet pour élire leurs députés, pour la dernière fois sans la participation des femmes. Les candidats aux élections législatives, les troisièmes au Koweït depuis sa libération en 1991 après sept mois d’occupation irakienne, ont transformé les paisibles...